Fin du RTC : où, quand et pourquoi, mais comment allez-vous faire pour téléphoner ?
L’Arcep lance une FAQ afin de répondre précisément à toutes les questions que se posent les utilisateurs français quant à l’extinction du réseau téléphonique commuté (RTC) par Orange à partir de 2023.
Vous utilisez encore votre téléphone fixe et vous avez entendu dire que le réseau téléphonique commuté historique d’Orange va s’arrêter progressivement ? Pas de panique, pour la très grande majorité des utilisateurs, rien ne change à court terme.
C’est inévitable, la numérisation des réseaux de téléphonie s’accompagne d’une migration progressive des technologies historique comme le RTC vers plus de modernité, comme la voix sur IP (Internet Protocol). A l’extinction de celui-ci, les Français qui le souhaitent pourront “continuer à avoir un téléphone fixe sans pour autant être abonné à Internet”, explique l’Arcep. Il sera nécessaire d’avoir recours à un abonnement avec équipement ad hoc fourni par l’opérateur. En somme, “ceux qui se connectent aujourd’hui directement à la prise en T devront donc concrètement souscrire un abonnement auprès d’un opérateur de leur choix offrant un service de téléphonie via une box ou un autre équipement”, explique le régulateur.
Côté calendrier, les utilisateurs qui disposent d’une ligne téléphonique fonctionnelle et se servent d’un combiné téléphonique directement relié à la prise murale ne seront pas impactés par l’arrêt du RTC avant 2023, à l’exception de 7 communes du Val d’Oise et du Finistère concernées dès ce mois d’octobre 2021.
Dès à présent, environ 75% des abonnements téléphoniques des foyers et des entreprises françaises utilisent une technologie de voix sur IP, pour eux rien en changera.”D’ici 2023 , le mouvement naturel de migration devrait porter ce pourcentage à plus de 85%. Lors de la fermeture technique, les prises en T seront toujours fonctionnelles pour les technologies DSL mais cesseront progressivement d’être alimentées électriquement.
Le 11 octobre, dernier l’Arcep a publié un FAQ très utile avant d’éclairer les internautes sur le RTC, les raisons de son extinction progressif, le calendrier de fermeture ou encore sur les coûts engendrés pour les consommateurs. A ce propos, “cela dépendra de l’offre de substitution pour laquelle optera chaque utilisateur mais certains opérateurs ayant par exemple d’ores et déjà communiqué sur la disponibilité d’offres de téléphonie sur IP seule (sans abonnement Internet) à des tarifs similaires à ceux de la téléphonie via le RTC, l’opération devrait être neutre financièrement pour les utilisateurs optant pour de telles offres”, explique le régulateur. Les dispositions du code des communications électroniques et des postes garantissant le service universel (accès au service téléphonique à un tarif abordable) restent par ailleurs en vigueur.
Le 15 octobre 2023, Orange a prévu d’arrêter de fournir le service de téléphonie fixe sur RTC, quel que soit votre opérateur et quel que soit votre usage dans 112 communes de la Seine-et-Marne, 125 communes de la Vendée, 151 communes du Morbihan, 189 de la Haute-Garonne, 238 de la Charente-Maritime, 157 de la Haute-Loire et 311 du Nord. Un an plus tard, seront concernées 197 communes de la Loire, 81 du Vaucluse, 212 du Puy-de-Dôme, 117 du Gard, 11 des Hauts-de-Seine, 142 de l’Aube, 115 du Haut-Rhin et 303de l’Oise. Pour le reste des communes, “la fermeture technique du RTC devrait avoir lieu à partir de fin 2025, toujours progressivement par ensemble de communes annoncés plusieurs années en avance”.