Clin d’oeil : fibre, un “plat de nouilles” fait de la résistance depuis trop longtemps
De quoi donner de l’urticaire à l’ex-président de l’Arcep, Sébastien Soriano.
Un vrai travail d’orfèvre qui persiste. Vous connaissez les fameux “plats de nouilles”, termes employés par l’ancien patron du régulateur en juin 2020 pour dénoncer les câbles emmêlés dans les armoire de rue ? Résultant de sous-traitants peu scrupuleux et trop répandue, la pratique complique les raccordements aux opérateurs, mais elle se traduit également par des débranchements d’abonnés qui perdent ainsi leur connexion au moment de raccordements d’autres. Celle-ci pénalise donc autant les telcos que les clients. Un “travail de cochons” et un réel gâchis qui persiste par endroit, en atteste le compte Twitter @inforéseaux. Construit en 2013, un point de mutualisation FTTH reste depuis 2018 dans le même état, “comment s’y retrouver là-dedans” commente-t-il.
Vous savez quoi ?
C'est toujours dans le même état 🤒 https://t.co/kfN6pfrmyU— Infos-Réseaux.com (@InfosReseaux) October 6, 2021
Si début décembre 2020, la filière fibre optique a de son côté annoncé le lancement d’un guide opérationnel s’adressant aux professionnels du secteur, il y a de quoi s’alarmer, des problèmes de raccordement sont observés dans 30% à 40% des cas. Parmi les autres problématiques à résoudre, on retrouve aussi des fichiers de déploiements erronés, des installations sous-dimensionnées, ou encore le travail malfait chez les abonnés (prise mal fixée, fils apparents, etc.).
Afin de pallier à cela, les opérateurs membres de la FFT ont rend en juillet un livre blanc avec diverses pistes pour en finir avec les malfaçons. Parmi ces mesures, les opérateurs prévoient une nouvelle forme d’ingénierie au sein des armoires de mutualisations, pour un brassage plus fluide et “intuitif grâce à un code couleur des cheminements“. Orange, SFR et Bouygues préconisent aussi la généralisation des comptes rendus photographiques. Grâce à “la prise de photos horodatées avant et après chaque intervention” il sera possible “de contrôler la qualité du travail réalisé par les intervenants et de détecter rapidement l’apparition de malfaçons“. Envisagée également, l’utilisation d’une application nommée “e-Mutation”. Cette dernière permettrait aux techniciens travaillant pour divers opérateurs d’améliorer leur visibilité sur les routes optiques empruntées par une armoire. Une appli collaborative donc, permettant à tous les opérateurs de détecter des problèmes dans chaque structure.