Un collectif s’oppose vivement à l’implantation d’un pylône. Certains de ses membres sont même prêts à brader une parcelle de terrain pour délocaliser l’équipement. Une telle levée de boucliers étonne le maire.
Une pétition en ligne contre l’implantation d’un pylône Free Mobile, sur la commune de Saint-Généroux, dans le département des Deux-Sèvres, en région Nouvelle-Aquitaine, a recueilli plus de 13 000 signatures.
“Oui à l’antenne à Saint-Généroux, mais non à proximité des habitations, de la garderie et du bourg, à 680 mètres du vieux pont Roman”, clame un collectif qui réclame la délocalisation du pylône de 42 mètres devant être implanté dans la plaine de Bournais, sur la route des Bois. Les riverains demandent à l’opérateur d’étudier “de nouvelles possibilités d’implantation qui ne léseraient personne” et “aux autorités locales qu’un site alternatif soit recherché afin qu’il garantisse la santé et le bien-être de tous”, estimant que la commune “est vaste et dispose de nombreux points hauts isolés où il serait possible d’implanter cette antenne, à distance des habitations”. Certains d’entre eux seraient dits prêts à céder un terrain privé à la commune pour l’euro symbolique. Le collectif déplore également un projet mené “sans aucune concertation des riverains”.
De son côté, le maire de Saint-Généroux rappelle qui s’agit de couvrir une zone blanche et que ce lieu a été retenu après l’abandon d’un autre, moins optimal. “Il n’y a pas de solution évidente qui s’impose dans ce dossier, car il y a beaucoup de contraintes. Et si l’on doit repartir de zéro, cela prendra encore davantage de temps pour couvrir la zone blanche”, explique l’édile, se disant toutefois “prêt à trouver un nouveau compromis“.
Le maire Lionel Aigron ne cache cependant pas sa “grande surprise” face à une telle opposition. “L’installation de cette antenne est une obligation depuis une loi de décembre 2020, afin de couvrir les zones blanches. Free a la charge des travaux, mais l’antenne sera utilisée par tous les opérateurs. La préfecture a demandé de mettre à disposition des terrains communaux. On a abordé la question au conseil dès février, puis en juin, avec publication dans le bulletin municipal. On peut toujours mieux communiquer, mais tout est très transparent. L’emplacement privilégié au départ n’a pas été retenu, car selon les tests effectués, il ne convenait pas pour couvrir l’ensemble de la zone. On en a donc choisi un autre et personne n’y était opposé”, raconte-t-il.
Source : La Nouvelle République
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