Déploiement de la fibre optique en France : l’État devra participer, mais moins que prévu
Les industriels et les collectivités chiffrent le coût qui restera à la charge de l’État pour parvenir à 100 % de foyers français raccordables à la fibre optique en 2025. Il sera inférieur aux estimations.
D’après la fédération InfraNum, présente lors du congrès bi-annuel de l’association de collectivités Avicca, les 80 % éligibles au très haut débit via une liaison FTTH (fibre optique jusqu’à l’abonné) seront atteints en 2022 et le seuil des 100 % reste envisageable pour 2025. Comme le souligne Etienne Dugas, président d’InfraNum : « nous avons aujourd’hui la certitude d’atteindre l’objectif gouvernemental de couvrir 80 % des locaux en FTTH en 2022. Quand le plan a été lancé en 2012, peu y croyaient ». Et d’ajouter : « On peut s’auto-congratuler ».
Mais il reste toutefois la question du financement des dernières prises. Sur les 6,4 millions de lignes à déployer après 2022, 3 millions ne sont en effet pas encore financées.
Le coût pour ces lignes, « les plus complexes et les plus chères » comme l’indique Etienne Dugas, s’élève à 5,7 milliards d’euros, ce qui « nécessiterait une participation de l’Etat de 800 millions d’euros », en plus des 3,3 milliards déjà engagés pour fibrer les campagnes. Patrick Chaize, président de l’Avicca, souligne toutefois que « c’est très inférieur à la fourchette de 1,2 à 1,5 milliard d’euros envisagée par le ministre Jacques Mézard en juillet 2017 ».
Source : Les Echos