Xiaomi accusé d’embarquer un outil de censure sur ses smartphones, le constructeur dément
Xiaomi dément les accusations des autorités lituaniennes. Ses appareils “ne censurent pas les communications à destination ou en provenance de ses utilisateurs”.
“Les appareils de Xiaomi ne censurent pas les communications à destination ou en provenance de ses utilisateurs. Xiaomi n’a jamais restreint ni bloqué les comportements personnels des utilisateurs de ses smartphones, tels que les recherches, les appels, la navigation sur Internet ou l’utilisation de logiciels de communication tiers et ne le fera jamais. Nous respectons et nous nous engageons à protéger pleinement les droits légaux de notre communauté. Xiaomi se conforme au règlement général sur la protection des données (RGPD) de l’Union européenne”, assure le constructeur chinois dans un communiqué.
La déclaration fait suite à l’audit de plusieurs smartphones, dont un Xiaomi Mi 10T pour le compte du ministère lituanien de la Défense. Dans le cas du modèle Xiaomi, le rapport pointe du doigt la présence d’un outil de censure désactivé en Europe, mais pouvant être activé à distance. “L’appareil est techniquement capable d’activer la fonctionnalité à distance à tout moment, sans l’autorisation de l’utilisateur, et de commencer à censurer le contenu téléchargé. Nous n’excluons pas que la liste des mots clés interdits puisse être établie en utilisant des caractères latins et pas seulement chinois”, explique le rapport.
Selon le rapport, publié fin août, plusieurs applications systèmes, dont Mi Brower, le navigateur Web maison, auraient montré leur capacité à récupérer “régulièrement un fichier de configuration MiAdBlacklistConfig depuis un serveur basé à Singapour” pour ensuite opérer un filtrage grâce à une liste de mots-clés “proscrits”. Dans le fichier en question, il y aurait 449 mots-clés, dont des “titres, noms et autres informations concernant divers groupes religieux, politiques et de mouvements sociaux”. Des mots-clés avec notamment pour thématiques la démocratie, Taïwan ou le Tibet. Le vice-ministre de la Défense de Lituanie invite ainsi à se détourner des smartphones de la marque chinoise. “Notre recommandation est de ne pas acheter de nouveaux smartphones chinois et de vous débarrasser de ceux que vous avez déjà achetés aussi vite que possible”, a-t-il déclaré à l’agence de presse Reuters.
Source : Numerama