Free Mobile : face à la fronde contre une antenne, un maire promet de veiller au respect de la loi
Un bras de fer s’annonce autour de l’implantation d’un pylône Free Mobile. Un maire entend faire respecter la loi, tandis qu’un habitant est prêt à en découdre devant la justice administrative.
“Ce qui m’importe, c’est le respect de la loi. Et j’y veillerai”, assure Christian Jambon. Le maire Gontaud-de-Nogaret, commune du département de Lot-et-Garonne, faisant allusion à une fronde contre un pylône de 30 mètres au lieu-lit Mansé qui servira à la 5G de Free Mobile et pour lequel les travaux ont débuté en septembre.
Ayant reçu une pétition signée par une quinzaine d’habitants, l’édile entend d’ailleurs mettre les choses au clair. “Nous n’avions aucune marge de manœuvre : il s’agit d’une affaire entre un propriétaire privé et une entreprise. J’ai demandé à Free de procéder à une enquête publique quand ils ont déposé la DP. C’est la seule chose que je pouvais faire”, explique-t-il concernant les recours possibles.
Du côté des riverains, on dénonce un dossier trop vite bouclé et un manque de transparence autour du projet. “Les opérateurs profitent des laisser-faire de l’État pour bâcler les dossiers”, déplore en effet Frédéric Patey, dont le lieu d’implantation se trouve à moins d’une centaine de mètres de sa maison. Il explique avoir découvert le projet lors d’un survol de sa maison par un drone que pilotait technicien mandaté par Free. Dans la foulée, il avait la confirmation en mairie.
Frédéric Patey estime aussi que le dossier ne reflèterait pas la réalité. Celui-ci pointe du doigt le fait que la présence d’habitations autour a été occultée et le gabarit de l’équipement de Free minimisé. “Elle dépasse à peine des arbres dans le schéma, alors qu’elle fait 30 mètres de haut, contre une vingtaine pour les arbres”, souligne-t-il.
L’opposant estime enfin qu’un autre lieu était envisageable. “À 800 mètres à la ronde, nous sommes le seul regroupement de maisons. Il y a un voisin épileptique grave à quelques mètres de là. On aurait pu éloigner l’antenne et la mettre en retrait dans le champ”. Il envisage par conséquent une action devant la justice administrative pour faire annuler la déclaration préalable délivrée par la mairie.
Source : Sud Ouest