Orange pourrait ne pas retirer son million de km de cuivre enterré partout en France
Selon une étude, retirer le cuivre enterré dans les sols français pourrait faire plus de mal que de bien à l’environnement. Alors que le démantèlement du réseau ADSL approche, Orange se pose la question de retirer ou non les câbles enfouis.
Le chantier sera dans tous les cas colossal, mais la question se pose : faut-il retirer le million de km de cuivre installé en France ? La CEO d’Orange France Fabienne Dulac affirme que l’opérateur historique cherche actuellement “les meilleures solutions techniques et environnementales” dans le cadre du décommissionnement du cuivre.
Si désactiver le réseau et cesser la commercialisation de l’ADSL ne devrait pas causer plus de problèmes logistiques que cela, le démantèlement du réseau pour sa part pourrait s’avérer avoir un fort impact sur l’environnement. La Directrice Générale Adjointe d’Orange se base pour cela sur une étude récente ayant observé des cas de désinstallation du cuivre dans des pays nordiques, notamment la Suède, où le retrait des câbles a causé plus de dégâts que s’ils avaient été laissés sur place.
Le problème, lorsque l’on retire les câbles enfouis, c’est que des dégâts sont occasionnés par la manœuvre, d’autant plus lorsque le projet concerne un million de km de cuivre enterré partout en France. Si la fin définitive du réseau cuivre n’est prévue que pour 2030, les premières actions sont déjà en marche avec notamment le début de la fermeture commerciale de l’ADSL. Orange l’affirmait d’ailleurs en début d’année : 10 millions de Français n’y auront plus accès d’ici la fin de l’année.
Comme son prédécesseur, Laure de la Raudière, la nouvelle présidente de l’Arcep, a toutefois rappelé que le déploiement de la fibre optique et la rentabilité en baisse du réseau cuivre ne doivent pas être des motifs pour délaisser le réseau cuivre et les abonnés pâtir de son mauvais état. Il faut que les clients ADSL “puissent avoir un service de qualité jusqu’à ce qu’on puisse les basculer sur la fibre”, avait-elle alors insisté, dénonçant un “calvaire” pour les abonnés et une situation “inacceptable” à ses yeux.
Source : Europe 1