SFR continue de grapiller des abonnés mobile et fixe, mais sa rentabilité a toujours du plomb dans l’aile
Altice vient de publier ses chiffres pour le 1er trimestre 2019. Si l’opérateur au carré rouge a moins recruté sur le mobile que lors de l’exercice précédent, il continue d’améliorer sa base d’abonnés, tout comme sur le fixe. Bémol, son chiffre d’affaires ne décolle pas.
Le groupe de Patrick Drahi s’en félicite : "SFR est crédité d’un bon niveau d’acquisition clients au premier trimestre sur un marché marqué par moins de promotions, tout en continuant à se concentrer et à réduire de manière significative le taux de désabonnement, tant fixe que mobile, conformément aux prévisions de l’exercice 2019, Altice France a bénéficié au premier trimestre 2019 d’une amélioration de la tendance de ses revenus ainsi qu’une réduction des coûts."
Durant les trois premiers mois de l’année, la base d’abonnés fixe a progressé et pour le cinquième trimestre consécutif avec 88 000 recrutements nets en ligne avec le trimestre précédent (+ 83 000). Parmi ceux-ci, le nombre d’abonnés fibre (câble coaxial et FFTH) a cru de 63 000 clients, loin d’Orange et Free. Au total SFR comptait selon ses chiffres 6 446 000 abonnés fixe au 31 mars dernier. L’opérateur revendique aujourd’hui avoir la plus hauteproportion d’abonnés à la fibre/coaxial dans sa base totale de clients fixes en France, à savoir 42%.
Concernant le mobile, le nombre d’abonnés à un forfait a augmenté de 117 000 contre 187 000 au quatrième trimestre 2018, grâce à l’impact positif de contenus premium (Ligue des champions), et à un meilleur réseau notamment en 4G+, indique un communiqué. L’opérateur prend encore une fois des distances avec ses rivaux, malmenés sur ce segment, en attendant les résultats de Bouygues.
Toutefois, si les voyants sont au vert sur les recrutements, SFR est crédité d’une performance financière mitigée. Après une baisse de 4,3% de son chiffres d’affaires au quatrième trimestre, l’opérateur au carré affiche une nouvelle baisse, cette fois de 1,6 % sur un an, à 2,5 milliards d’euros, reflétant " l’impact des ajouts nets positifs atténuant l’effet négatif de l’ARPU", précise l’opérateur. Sur le mobile, le chiffre d’affaire chute de 4,4%, impacté par l’intensification de la guerre des prix initié par SFR lui-même.