Free Mobile : rien ne va plus pour un éleveur, ses vaches “dépérissent” à cause d’antennes
Un éleveur pointe du doigt un pylône multi-opérateurs dont l’installation aurait semé la zizanie dans son exploitation.
“On n’était pas contre son installation. Mais nos bêtes sont en train de dépérir”, dénonce Frédéric Salgues. “Elles ont changé d’état corporel et ne s’alimentent plus comme il faut. Par conséquent, les vaches produisent beaucoup moins de lait qu’auparavant. La production a chuté de 50 %”, explique cet éleveur de Mazeyrat-d’Allier, commune du département de la Haute-Loire, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
En cause, l’activation le 16 juillet d’un pylône de téléphonie situé à 100 mètres de sa ferme et utilisé par Orange, Free, Bouygues Télécom et SFR, “dans le cadre du programme New Deal de lutte contre les zones blanches”, explique le maire, Philippe Molherat. Depuis cette date, le comportement de ses 80 vaches laitières aurait changé, selon les constatations de l’éleveur et de sa femme.
Ayant installé le pylône, Orange a répondu “ne pas avoir relevé d’anomalie dans les mesures enregistrées sur cette antenne“. Le couple a tenté d’en savoir plus et d’agir à différents niveaux. Il a notamment porté plainte ou alerté les pouvoirs publics. “Il y a des spécialistes, comme des vétérinaires, radiesthésistes, géobiologie, qui sont venus, ont apporté certaines réponses, mais rien qui ne soit viable à long terme”, déplore-t-il. Ayant perdu “près de 7 000 euros rien que pour le mois de juillet” et se sentant dans l’impasse, l’homme a même pensé à aller lui-même désactiver le pylône. “Nous sommes trois à vivre grâce à nos vaches laitières. Comment va-t-on faire ?“, s’interroge l’éleveur qui voudrait que “ça bouge rapidement”.
Lui et l’opérateur historique attendent désormais un rapport de l’ANFR devant arriver “dans les prochaines semaines” et les recommandations de l’autorité administratives, après des prélèvements réalisés ce lundi. Et une solution est déjà sur les lèvres. “On nous a parlé de panneaux isolants à mettre sur les bâtiments. Pourquoi pas, on n’est pas fermé à trouver des solutions”.
Source : La Montagne