Déploiement de la fibre optique : une aberration pouvant nuire à la pérennité des réseaux pointée du doigt
L’arrivée de la fibre optique annonce une montée des débits toujours bienvenue à l’heure du développement du numérique. Mais elle peut aussi être synonyme d’une aberration aux yeux de certains élus et riverains.
“Les communes ont dépensé des fortunes pour ensevelir les réseaux, et là, on recommence à mettre des poteaux partout, c’est aberrant”, déploraient récemment certains élus bretons. En cause : le recours à l’aérien au lieu du souterrain pour le déploiement de la fibre optique.
Au-delà des considérations esthétiques et de la résistance aux intempéries, à l’avantage du souterrain, il y a aussi la rapidité et du coût, plutôt en faveur du déploiement aérien. Mais le choix fait surtout bondir quand le nécessaire a pourtant été réalisé en amont afin de faciliter le déploiement souterrain de la fibre.
Se retrouvant dans ce cas de figure, avec un poteau en train d’être installé par des ouvriers devant sa maison rue de Cornouaille, dans le département des Côtes-d’Armor, alors que des gaines n’attendaient que le passage de la fibre optique, un retraité de Loudéac a bien tenté de faire barrage. Il a remonté la hiérarchie de la société nantaise chargée de l’installation, mais s’est aussi tourné vers la mairie et le Conseil départemental.
Des tentatives vaines avec en plus quelques frictions à certains échelons des négociations. Le “je m’en occupe” rassurant d’un conseiller départemental et ancien maire n’a rien donné. Au final, poteaux et gaines souterraines cohabitent au pied de son habitation.
La rapidité sans oublier la qualité
Une nouvelle fois, ce n’est pas le rythme du déploiement de la fibre optique qui se retrouve pointé du doigt (la France est, on le sait, championne en la matière), mais la qualité de travail de certains intervenants. Il s’agit d’assurer la pérennité du réseau. On sait d’ailleurs le gouvernement, l’Arcep, la filière et les associations de consommateurs sur le coup pour rectifier le tir.
D’où la création d’un guide de 144 pages pour guider les techniciens dans leurs travaux et mettre fin aux mauvaises pratiques, l’expérimentation de points de mutualisation nouvelle génération pour en finir avec les mauvais câblages ou encore la mise en place d’un meilleur encadrement des interventions pour définir les responsabilités en cas de travail mal fait.
Source : Actu.fr