Pour la première fois, Netflix recule en France
Après une année 2020 prolifique pour les services de SVOD, la tendance marque le pas au deuxième trimestre.
Le marché lève le pied après une année chargée. D’après une étude réalisée par NPA conseil, “le deuxième trimestre 2021 a effacé les gains des derniers mois et le taux d’abonnements des internautes français de 15 et plus est revenu à son niveau de fin septembre 2020“. Au début de l’été, 49.8% des français interrogés étaient abonnés à au moins un service de vidéo à la demande, soit trois point de moins qu’au premier trimestre 2021.
Ce n’est pourtant pas faute d’équipement, puisque « la proportion des Français disposant d’au moins un équipement de ce genre a franchi au 1er semestre 2021 le seuil des 70 % », contre 62 % un an plus tôt, indique Philippe Bailly, le président de NPA Conseil. D’après lui, le marché, s’il n’est pas encore arrivé à maturité, “vient sans doute d’atteindre un plateau”.
Netflix et Apple TV+ s’essoufflent, au profit de Disney+
S’il reste le grand leader en terme de vidéo à la demande par abonnement, Netflix a enregistré en juin dernier son premier recul en France. S’il tutoyait les 40% de parts de marché au premier trimestre, il ne compte “que 37″% fin juin. Des chiffres en accord avec les résultats trimestriels du géant américain, pour qui la croissance est moindre depuis la fin de l’année dernière. Apple TV+ est également touché, à moindre mesure puisque moins présent sur le marché.
De leurs côtés, les deux principaux challengers continuent de renforcer leur présence dans l’Hexagone. Disney+ représentait 15.4% de part du marché fin juin et Amazon Prime de son côté enregistrait 22.9%. Un chiffre qui pourrait augmenter au troisième trimestre, le géant américain ayant acquis les droits de la Ligue 1 et diffusant en exclusivité 80% des matchs.
Cependant, l’adoption de services de SVOD reste la même : les français s’abonnent en moyenne à deux services de streaming et ce depuis longtemps. Moins de 5% des interrogés déclarent souscrire à plus de trois plateformes, et pour Philippe Bailly “les consommateurs n’empileront pas les services de SVOD jusqu’au ciel ! “.
Source : Le Figaro