Alex Berger, producteur de la série le « Bureau des légendes » a remis un rapport au CNC indiquant que la France pourra être intransigeante vis-à-vis des géants de la SVOD quand elle aura industrialisé sa production de séries.
Malgré des résultats qui s‘améliorent pour la production de série française, la France a un retard a rattrapé par rapport à son voisin américain, car aux Etats-Unis « le marché est totalement libre, ultra-compétitif, mais parfaitement encadré […]. Et celui qui paye (bien) détient. En France, la situation semble exactement inverse : le système entier pâtit d’un défaut d’efficacité, de clarté et de parité. »
La conclusion qu’en tire Alex Berger, c’est qu’il faut industrialiser la production de fiction française.
Le second point mis en avant dans ce rapport est le manque d’intransigeance dont fais preuve la France, par rapport à l’industrie américaine qui impose ses règles aux opérateurs étrangers qui viennent travailler sur le sol américain « Aujourd’hui, parce qu’ils payent cher, Netflix et les autres plates-formes contournent notre système en important des standards américains (le copyright) quand ils produisent ici. Si notre système était moins caduc, nous pourrions les empêcher de transformer les professionnels locaux en salariés (producteurs exécutifs, etc.), ce qui n’est pas conforme au modèle français basé sur le droit d’auteur ».
Alex Berger ne peut que constater avec regret, le « chaos total » et le flou qui tourne autour des contrats que peuvent signer les producteurs et les chaînes « Il n’y a aucune transparence dans les contrats entre les producteurs et les chaînes. De même, personne ne sait ce qu’il y a dans le contrat entre la SACD (Société des auteurs et compositeurs dramatiques) et Netflix, c’est une aberration. La Writers Guild Association (le syndicat des auteurs) rend public 100 % des contrats. »
Pour le producteur, les défauts de clarté des règles qui régissent les rapports entre les diffuseurs, producteurs, auteurs et scénaristes peuvent gêner « l’efficacité, la confiance, l’innovation, le dynamisme du marché… ainsi que l’émergence de talents », une hiérarchisation permettrait de rendre l’organisation « extrêmement précise ».
« Avec une plus grande clarté et une adaptation de nos règles, il m’apparaît que nous pouvons sauvegarder le système de la créativité française tout en la dynamisant. »
Source : Les Echos
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