TF1 signe avec le cinéma français en échange d’un peu de souplesse
TF1 obtient ainsi des facilités pour diffuser les films français sur ses différentes chaînes.
Un échange de bons procédés. Le groupe TF1 s’est engagé à investir un peu plus dans la création cinématographique française auprès de 11 institutions cinématographiques dans l’Hexagone. Un accord inédit, avec à la clé plus de flexibilité dans la diffusion des films pour les chaînes du groupe.
Ainsi, 3.5% du chiffre d’affaires global net éditeur des chaînes TF1, TMC, TFX et TF1 Séries films devront être investis en préachats et en achats en faveur de la création cinématographique française et européenne, contre 3.2% auparavant. Une augmentation peu impressionnante, représentant tout de même 4 millions d’euros supplémentaires. Ainsi, le groupe s’engage à dépenser au moins 47.5 millions d’euros par an dans ces créations.
De même, la filiale de Bouygues promet le préfinancement d’au moins 17 films par ans “contre un préfinancement de 13 à 15 films ces dernières années“. Un plancher qui pourra bien sûr être dépassé, affirme le groupe. A la clé de cet accord résident trois avantages pour les chaînes.
Ce que TF1 y gagne
D’un point de vue strictement financier, la filiale ne sera plus obligée d’investir 100% de ses obligations dans le financement de films avant leur production, mais 80%. Ainsi, les 20% pourront être investis dans l’achat de droits de diffusion.
Il sera également possible pour TF1 d’acheter des droits de multidiffusions, sur 30 jours au lieu d’une seule diffusion. Ainsi, les films pourront circuler plus facilement entre les différentes chaînes du groupe : si une comédie prévue pour être diffusée sur TF1 pourrait avoir de meilleures audiences sur TMC, la chaîne pourra ainsi déplacer la diffusion du programme. Et si un film a emballé les téléspectateurs de TMC, il pourra être diffusé sur la chaîne principale.
Enfin, TF1 pourra désormais proposer des rediffusions disponibles pendant 7 jours maximum plafonnés à 10 simultanément, en accès payant, grâce à des “droits de rattrapage“.
Source : Figaro