L’ANFR vient de publier les conclusions de trois études portant sur près de 4 700 mesures d’exposition du public aux ondes électromagnétiques réalisées au cours de l’année 2020. L’autorité administrative ne note rien d’alarmant dans les mesures. Elle souligne également les actions mises en œuvre pour résorber les points dits “atypiques”.
Une première étude s’intéresse ainsi aux mesures réalisées en 2 735 lieux à la demande des collectivités et particuliers. L’ANFR juge les niveaux “globalement faibles au regard des valeurs limites d’exposition à ne pas dépasser, comprises entre 28 et 87 V/m selon les fréquences utilisées”. Et d’expliquer : “la moyenne des niveaux relevés s’élève à 0,85 V/m et le niveau moyen médian est de 0,37 V/m”. 76 % des niveaux d’exposition restent en outre inférieurs à 1 V/m. En milieu urbain, dans près de 60 % des cas, la téléphonie mobile constitue la principale source d’exposition. En zone rurale, cette proportion passe à 31 %. L’autorité administrative indique constater une légère hausse des niveaux par rapport aux années précédentes, et “plus particulièrement pour les valeurs les plus élevées”. Selon elle, “l’incidence sur la moyenne globale des niveaux mesurés reste toutefois limitée, celle-ci ayant très peu augmenté depuis 2014 : + 0,17 V/m”.
Une seconde étude repose sur les mesures faites devant les mairies de plus de 1 000 agglomérations, des mesures d’ailleurs déjà réalisées en 2014 et 2017, ce qui permet d’avoir un aperçu de l’évolution. “L’augmentation de l’exposition moyenne entre 2014 et 2017 était faible, passant de 0,38 V/m à 0,46 V/m. La nouvelle étude montre que l’augmentation de l’exposition moyenne entre 2017 et 2020 est également faible, passant de 0,46 V/m à 0,54 V/m”, note ainsi l’ANFR. Ces augmentations sont jugées “modérées” et concernent essentiellement le milieu urbain, en raison du déploiement plus soutenu des technologies. “Parmi les technologies de la téléphonie mobile, l’exposition liée à la 2G et à la 3G reste assez stable, tandis que celle générée par la 4G augmente modérément“, indique d’ailleurs l’autorité administrative.
Quant à la troisième étude, elle traite des niveaux les plus élevés dits “atypiques”, c’est-à-dire supérieurs à 6 V/m. “Comme les années précédentes, ces points ont été identifiés à la fois en extérieur et en intérieur et majoritairement dans des zones denses urbaines. Pour les 51 points de 2020, leurs niveaux sont compris entre 6 et 40,9 V/m, avec une moyenne de 8,7 V/m. Plus de 41 % des niveaux relevés sont compris entre 6 et 7 V/m”, indique l’ANFR.
L’autorité souligne que des actions sont mises en oeuvre pour réduire le niveau d’exposition constaté. “Au 31 décembre 2020, 73 % des points atypiques recensés en 2017 ont été résorbés, 61 % pour les points de 2018 et 34 % pour ceux de 2019. Parmi les points identifiés en 2020, 8 % ont été résorbés, mais la majorité des actions de résorption est toujours en cours en 2021, compte tenu notamment de la situation sanitaire qui a retardé les travaux”, assure-t-elle. Et de souligner que les choses ne sont pas toujours simples : “la complexité de plus en plus importante des solutions à mettre en œuvre pour passer sous la barre des 6 V/m peut nécessiter des délais de résorption plus longs”.
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