Une commune demande à Free et ses rivaux d’aller polluer ailleurs avec leurs antennes
Ayant l’impression de ne pas être entendue, une municipalité ne cache pas son agacement face aux opérateurs, dont elle dénonce “la méthode scandaleuse”.
“On a déjà le train, l’autoroute, la carrière et là, on nous met des antennes ? Beillé n’est pas une poubelle pour les nuisances sonores et visuelles!”, peste Gaëtan Ursella, adjoint au maire de Beillé en charge des travaux.
L’implantation de deux pylônes, l’un de 30 mètres devant servir à la 2G, 3G, 4G et 5G de Free Mobile et l’autre de 24 mètres devant servir à la 5G d’Orange, ne fait visiblement pas l’unanimité. Le premier prendrait place dans le quartier de la gare, sur un terrain appartenant à la SNCF, et le second, dans le quartier des Maltouches, sur le terrain d’un particulier.
La précédente équipe municipale s’était déjà dite contre
“Ces installations nous sont imposées. L’ancienne mandature avait voté contre. Nous avons repris une même délibération dans ce sens au conseil du 29 juin. Mais nous n’avons pas notre mot à dire”, explique Arnault de Calonne, maire de cette commune de quelques centaines d’habitants du département de la Sarthe, soulignant que la population n’aurait pas non plus très bien accueilli la nouvelle.
“Je trouve la méthode scandaleuse”, peste l’édile. “On essaie d’aménager notre village, ce n’est pas pour nous le polluer avec des antennes de 30 mètres”, poursuit-il. Celui-ci dénonce ainsi un “pouvoir des élus qui se réduit comme peau de chagrin”. Et de résumer : “On n’a plus rien à dire”.
Les élus soulignent enfin un autre argument à leurs yeux. “Nous ne sommes même pas en zone blanche”, notent-ils concernant la nécessité de ces nouveaux pylônes.