WhatsApp attaqué pour politique commerciale contraignante par UFC-Que Choisir et consorts
Nouvelle mobilisation contre la mise à jour de la politique de partage des données de WhatsApp, les associations de consommateurs entrent dans la bataille.
Une mise à jour qui passe mal. Lundi dernier, le Bureau européen des unions de consommateurs (BEUC) a déposé une plainte auprès de la Commission européenne contre les pratiques commerciales de la messagerie de Facebook.
Cette fédération de 43 associations de consommateurs parmi 32 pays, ainsi que huit de ses membres dont l’UFC-Que Choisir en France estiment que WhatsApp fait pression sur ses utilisateurs afin qu’ils acceptent ces nouvelles conditions d’utilisation.
Ces dernières seraient un moyen pour l’appli de communiquer les informations personnelles d’utilisateurs à d’autres réseaux sociaux, notamment Facebook.
Le sujet avait déjà soulevé une vague de protestation en janvier, poussant même de nombreux utilisateurs à migrer vers des solutions alternatives comme Signal ou Telegram.
Des notifications trop insistantes
Le BEUC dénonce ainsi des alertes trop “insistantes”, sous formes de notifications, menaçant de limiter l’accès aux comptes de ceux qui n’accepteraient pas ces nouvelles conditions.
Les explications fournies pour ces dernières sont jugées “floues et trompeuses” par les associations. “Le contenu de ces notifications, leur nature, leur calendrier et leur récurrence exercent une pression excessive sur les utilisateurs et portent atteinte à leur liberté de choix. Ils constituent une violation de la directive européenne sur les pratiques commerciales déloyales ” affirme le bureau.
Autre point dénoncé : une politique limitant la liberté de choix des utilisateurs. En effet, la page d’information envoyée par notification ne pouvait être fermée qu’en acceptant les nouvelles conditions d’utilisations, sans possibilité de choisir de refuser.
Enfin, le BEUC dénonce la mise en application de cette nouvelle charte en mai dernier, alors qu’elle est seulement en cours d’examen par le Comité européen de la protection des données (CEPD), depuis mi-mai.
Source : Les Echos