Suppressions de postes chez SFR : 800 salariés en grève
Le nouveau plan social de SFR passe mal. Près de 800 salariés ont donné de la voix le 24 juin pour dénoncer les suppressions de postes à venir.
Après avoir déjà supprimé un tiers de ses effectifs suite à son rachat par Patrick Drahi, SFR va subir une seconde vague de suppressions d’emplois courant 2021. Selon la direction, 1 700 postes vont disparaitre sur les 9 500 employés de l’opérateur (télécoms et boutiques). Selon les syndicats, 2000 postes seraient visés soit 18% du personnel. Il ne s’agira pas de licenciements secs, mais de départs volontaires et cela concernerait principalement les boutiques physiques (400 suppressions). L’opérateur s’est justifié en mars dernier par la volonté d’un plan global avec l’embauche de 1000 jeunes et la promesse d’accélérer le déploiement de la fibre et de la 5G.
Afin de protester contre ces suppressions, pas moins de 800 salariés de la filiale d’Altice se sont mis en grève hier pendant plusieurs heures, à la suite d’un appel de l’intersyndicale CFDT-Unsa-CFTC et de SUD.
Qui sait qu'il y a une #grève chez les salariés de @SFR because entre autres un P.D.V ( d’ailleurs contesté devt le CPH DE PARIS)? pic.twitter.com/htGd0Sl6B9
— ShibAvocate 🦊 ⚖ 😷 💉💉 (@ShibAvocate) June 24, 2021
“Cette grève a été suivie entre 11H00 et 15H00 par 12% des effectifs sur l’ensemble des sites de SFR en métropole, Paris, Lyon, Bordeaux, Toulouse, et en outre-mer, à Mayotte et la Réunion”, a confié à l’AFP Xavier Courtillat (CFDT).
Entre 300 et 400 personnes se sont rassemblées devant le siège de SFR à Paris dans le 15e arrondissement afin de donner un “carton rouge à Patrick Drahi”, pouvait-on lire sur certaines banderoles. Ce débrayage fait suite à une sortie des négociations mi-juin de l’intersyndicale. Selon elle, la direction de SFR cherche à “faire passer sa réorganisation en force” et “refuse” de lui fournir les éléments demandés à la compréhension de cette nouvelle coupe d’effectifs. Pourtant, l’opérateur a été condamné le 30 avril par le tribunal de Paris pour “défaut d’information sur ses orientations stratégiques”.
Autre point de discorde, les externalisations du plan qui “vide l’entreprise d’une partie de sa substance et met à mal sa pérennité”, selon l’intersyndicale. Et d’ajouter qu’il y “aura des conséquences sur la qualité du service qui sera rendu à nos clients et sur le déploiement de la 5G et de la fibre”. A contre-courant des dires de la direction.
Source : AFP, Capital.