Free Mobile : un maire répond à un collectif d’opposants et met les points sur les i
Visiblement agacé par le climat tendu et les accusations dont il fait l’objet, le maire a décidé de mettre les choses au clair concernant ses compétences en matière d’antenne-relais et sur un projet de Free.
Durant le premier trimestre 2020, Free a manifesté son intention d‘installer une antenne à Yzeure, commune du département de l’Allier, en région Auvergne-Rhône-Alpes. L’équipement devait plus précisément se retrouve dans le parc d’Yzeurespace. Pour répondre aux inquiétudes d’une partie des habitants concernant l’exposition aux ondes et à une pétition, un emplacement alternatif a été étudié. Le site naturel des Ozières s’est ainsi retrouvé sur la table.
Une seconde solution jugée non optimale
Mais comme l’explique Pascal Perrin, maire d’Yzeure, cette solution a été écartée, car non optimale. “La deuxième hypothèse – l’implantation sur le site des Ozières – n’a pas été jugée satisfaisante”, indique-t-il. Et d’expliquer : “En effet, l’opérateur a clairement indiqué que cette implantation ne résolvait que partiellement le besoin du secteur géographique, et qu’il aurait nécessité une autre antenne dans les années à venir”.
Pas de grosse exposition pour les habitants aux alentours, avec la solution initialement proposée. “L’implantation de cette 13e antenne-relais sur le territoire va ainsi permettre de déployer la 4G dans cette zone où le maillage insuffisant a été signalé sur la carte des sites d’émission actuels. La simulation d’exposimétrie réalisée a indiqué moins de 1 volt par mètre (le seuil légal est de 36 volts par mètre)”, défend le maire.
Cette nouvelle antenne-relais va, en outre, rapporter à la commune avec un loyer annuel de 6 000 euros.
Des pouvoirs limités
L’édile rappelle également que ses pouvoirs sont limités. “Il me semble important de souligner le fait que l’implantation de cette 13e antenne-relais sur le territoire, et des précédentes, relève d’une police administrative spéciale confiée uniquement à l’État. De facto, seul l’État a la compétence pour déterminer les modalités d’implantation de ces antennes-relais et des mesures de protection du public vis-à-vis des ondes électromagnétiques”, explique-t-il.
“Au niveau local, mes pouvoirs en tant que maire se limitent essentiellement au droit de l’urbanisme pour veiller au respect des règles générales d’urbanisme, de celles du plan local d’urbanisme, et des règles de protection renforcées dans les secteurs protégés”, ajoute Pascal Perrin.
Des accusations remises en cause
“Le porte-parole du collectif d’habitants, Franck Pizon, avance des propos que je remets en cause”, déclare l’édile, concernant le manque de communication souligné par les opposants, tout en rappelant les différentes réunions organisées en leur présence et l’étude du nouvel emplacement suite aux protestations. “Avec mon premier adjoint, nous nous inscrivons fermement en faux contre les allégations mensongères de M Pizon. Notre action publique est exclusivement guidée par l’intérêt général et dans le cas présent, pour le développement équilibré de la couverture en téléphonie mobile sur le territoire communal”, déclare le maire.
L’édile note enfin que le collectif n’a pas fait de recours quand il le pouvait. “Le 12 novembre 2020, la décision prise par les élus est communiquée aux opposants qui auraient pu déposer un recours s’ils le souhaitaient. Durant le mois de novembre, aucun collectif n’a déposé de recours. En revanche, 12 recours individuels ont été déposés dont 9 ont déjà été rejetés, 1 a été retiré par le dépositaire et 2 sont en cours d’étude”, explique Pascal Perrin.
Source : La Semaine de l’Allier (version papier)