Free Mobile : mais quelle antenne leur est tombée sur la tête ?
Un collectif d’habitants s’oppose à l’implantation d’une antenne-relais Free Mobile et craint non seulement un risque sanitaire mais aussi l’effondrement de l’installation.
Le collectif "Anti antenne Debacq" se démène depuis deux ans pour empêcher l’arrivée d’une antenne-relais Free Mobile de 18 mètres de hauteur dans la commune de Saran située dans le département du Loiret, en vain. Aujourd’hui, ce groupe de riverains organise une nouvelle manifestation pour faire entendre sa voix. Les arguments ne manquent pas mais laissent songeur : "Cette antenne s’installera sur un terrain qui a fait l’objet de remblaiements, au-dessus d’un sous-sol marécageux, totalement instable et qui est en pente. […] Il y a donc un risque d’effondrement", a fait savoir le collectif dans les lignes de la République du Centre. Seulement, Il est à parier que l’opérateur ait pris toutes les mesures nécessaires en matière d’analyse du terrain avant de jeter son dévolu sur ce site.
Viennent ensuite les risques sanitaires selon le collectif, les ondes qui émaneront de la future antenne posent problème. "Les émissions des antennes sont contrôlées par les opérateurs", a indiqué la représentante du collectif avant d’ajouter : "C’est un peu contradictoire. C’est comme si vous faisiez le contrôle technique de votre propre véhicule." Pour rappel, depuis le 1er janvier 2014, un dispositif est en place afin de renforcer la transparence et l’indépendance du financement des mesures d’exposition du public aux ondes électromagnétiques. Ainsi, toute personne peut faire mesurer l’exposition aux ondes électromagnétiques aussi bien dans les locaux d’habitation que dans des lieux accessibles au public (parcs, commerces…). Cette démarche est gratuite et gérée par l’ANFR.
Enfin, le collectif craint une perte de "valeur de 30 à 40% pour les terrains qui jouxtent cette antenne". De son côté, la mairie s’est déjà opposée au projet avant d’être "déboutée et condamnée à verser une amende par le tribunal administratif d’Orléans en novembre 2016", rapporte enfin le quotidien régional.