Orange, Free, SFR et Bouygues vont enfin pouvoir lancer leur 5G à Lille
Après d’âpres négociations, les opérateurs et la mairie de Lille signent aujourd’hui une nouvelle charte de téléphonie mobile pour déployer la 5G dans la ville.
Le derniers bastion récalcitrant à la 5G a finalement cédé. Deux mois après Paris, la ville dirigée par Martine Aubry et les quatre opérateurs ont trouvé un accord. D’après les informations des Echos, une nouvelle charte de téléphonie mobile sera signée à 11 heures ce jeudi.
Orange, Free, SFR et Bouygues Telecom pourront ainsi allumer leurs antennes dans la foulée. Lille avait opté pour un moratoire en octobre 2020, s’inquiétant des possibles impacts de la 5G sur la santé et l’environnement, à l’instar d’autres villes comme Paris et Bordeaux. Depuis que ces dernières ont finalement adopté la nouvelle génération de téléphonie mobile, Lille était la dernière grande métropole française à résister, malgré le fait qu’elle fut l’une des premières villes de France a expérimenter volontairement la 5G avec Orange.
Cependant, le mois dernier les conclusions de l’Anses sont tombées : pas de nouveaux risques pour la santé à attendre avec le déploiement de ce nouveau réseau. Des conclusions qui ont ainsi forcé la mairie a mettre de l’eau dans son vin, à la grande satisfaction des opérateurs. Les négociations étaient serrées en avril avec des mesures très strictes, jugées intenables par les telcos, qui sortent finalement souriants de cette histoire.
L’une des sources des Echos se réjouit “La mairie a reculé sur tout !”. Finie l’obligation de fournir “une information spécifique supplémentaire” aux riverains habitant à moins de 100 mètres d’une antenne, il n’est plus question de cofinancer des sondes pour mesurer le niveau des ondes dans l’espace public et l’idée de faire participer les opérateurs à un “comité de suivi sur l’hypersensibilité” aux ondes a également été enterrée.
« Cela reste une charte ambitieuse, exigeante et certains opérateurs prendront des engagements supplémentaires » affirme cependant la mairie. Des obligations préexistantes ont été maintenues, d’autres relèves plus de la profession de foi : les opérateurs s’engagent ainsi “à partager avec la ville de Lille l’objectif de sobriété” et de porter “une attention toute particulière” aux ondes autour des bâtiments comme les écoles.