Données personnelles : plus de sanctions de la CNIL en 2020 et des amendes plus fortes
La Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) dévoile le bilan de son activité pour l’année passée. Plus d’épinglage et un montant d’amende ayant presque triplé.
Après une année record en 2019, les infractions au RGPD continuent et la CNIL reste vigilante. Dans son rapport annuel, la Commission a révélé de nouveaux chiffres inquiétants.
49 mises en demeure de la part de la CNIL et 14 sanctions ont ainsi été prononcées en 2020. Mais la plus grosse augmentation réside surtout dans le montant des amendes infligées. En 2019, 51.4 millions d’euros avaient été réclamés par la commission, ce qui constituait déjà un record. Durant l’année 2020, le chiffre a plus que doublé pour atteindre 138.5 millions d’euros.
Un chiffre porté par deux lourdes prononcées à l’encontre de Google et Amazon, dont la gestion des cookies a été jugée abusive. A la fin de l’année, les deux géants ont du payer 100 et 35 millions d’euros d’amende. D’autres acteurs ont été épinglés, notamment la filiale bancaire de Carrefour ou Spartoo.
Le nombre de plaintes est resté sensiblement constant, avec 13 585 alertes déposées. Mais la commission déplore une augmentation de 24% des plaintes émises liées à des abus sur les données personnelles. Cette hausse est notamment à attribuer à la multiplication des attaques par ransomware, puisqu’elles sont à l’origine d’une augmentation de 70% des plaintes de ce genre. Le site de la CNIL n’a d’ailleurs jamais été aussi visité et a accueilli 9.7 millions d’internautes en 2020, soit 21% de plus qu’en 2019.