Huawei : répondant à la campagne de boycott, le géant chinois se dit indispensable
Peu habitué des médias, le fondateur et président de Huawei s’exprime une nouvelle fois à propos de la campagne de boycott lancée par les États-Unis contre son groupe. Il estime qu’on ne peut pas faire sans Huawei.
Ren Zhengfei, le fondateur et président de Huawei, a récemment accordé un entretien à la BBC. L’homme a évidemment abordé la question des pressions des États-Unis sur son groupe, ces derniers ayant lancé une campagne d’écartement du déploiement de la 5G au prétexte de proximité avec le gouvernement chinois et invité les partenaires à faire de même. Alors qu’il est connu pour sa discrétion, c’est la seconde fois en un mois qu’il aborde le sujet en public. La première fois remonte à janvier dernier.
Suggérant que les États-Unis utilisent le prétexte de risques d’espionnage pour tuer la concurrence dans les télécoms, sachant que Huawei est numéro un mondial du secteur, Ren Zhengfei a déclaré : « Les États-Unis ne pourront d’aucune manière nous écraser (…) Le monde ne peut pas se passer de nous, car nous sommes plus avancés ». Ren Zhengfei est aussi revenu sur l’arrestation de sa fille (et directrice financière de Huawei) au Canada, sur la demande des États-Unis. Elle est accusée de fraude pour contourner les sanctions américaines contre l’Iran, afin de pouvoir entrer en affaire avec le pays. Libérée sous caution, elle est bloquée au Canada et attend sa comparution le 6 mars prochain. Pour Ren Zhengfei, la procédure est « politiquement motivée » et « pas acceptable ».
Pas de craintes en France
En France, la branche de Huawei a indiqué ne pas être inquiétée, car n’ayant jamais eu de problème de cybersécurité en 16 ans de présence dans le pays. Un projet de centre de sécurité est toutefois en négociations pour rassurer les autorités.
Source : L’Usine Nouvelle