5G : pour l’Arcep, Free, Orange, Bouygues et SFR devront avoir des directives rapides et claires
Lors d’un entretien accordé à BFM Business, Sébastien Soriano, président de l’Arcep, a de nouveau insisté sur la nécessité de ne pas manquer le train de la 5G, d’aller très vite pour ne pas être une nouvelle fois en retard. Pour cela, les opérateurs français doivent avoir des directives rapides et claires.
Les opérateurs doivent avoir des directives claires
Insistant sur l’importance, pour la France, de faire partie des « pays pionniers de la 5G en Europe », Sébastien Soriano souhaite un calendrier ambitieux. Face aux interrogations concernant la campagne de boycott contre Huawei initiée par les USA qui pourrait ralentir le projet, il indique que ça n’est pas le rôle de l’Arcep. Le gendarme des télécoms doit s’assurer d’avoir « un calendrier de déploiement (qui soit) ambitieux » et de « bons réseaux à bon prix ». Selon lui, c’est au gouvernement d’accompagner les opérateurs dans le choix de leurs équipements. L’essentiel, c’est que le choix soit rapide, pour permettre aux opérateurs d’établir rapidement leurs plans de déploiement, et surtout définitif, car un mauvais choix initial obligerait à une mise en conformité et causerait le retard de 2 ans craint par Deutsche Telekom.
Concernant justement le choix des équipements, Sébastien Soriano ne voit pas une situation complexe pour la France. D’après lui, elle profite d’une situation avantageuse, avec l’existence d’équipementiers européens (Nokia, Ericsson).
La 5G, un nouveau train à ne pas manquer
Interrogé sur le déploiement de la 5G en France, Sébastien Soriano a une nouvelle fois indiqué la nécessité de ne pas reproduire le retard de la 4G, avec la 5G. Il rappelle notamment l’enveloppe de 3 milliards d’euros pour permettre à la France de rattraper son retard, en s’occupant des zones blanches. « L’essentiel, c’est que la France ne rate pas cette révolution technologique. Notre pays a été trop en retard sur la 4G. Beaucoup de nos concitoyens ont souffert d’avoir un réseau qui arrive trop tard, notamment dans les zones rurales », déplore-t-il.
Le président de l’Arcep souligne que la 5G, c’est plus qu’une augmentation des débits comme avec la 3G ou la 4G. La technologie accompagne de nouveaux usages, à l’image des villes intelligentes et de la voiture autonome connectée. Pour lui, la voiture autonome connectée représente d’ailleurs « la killer application de la 5G ». Citant des expérimentations menées par le port de Hambourg, Sébastien Soriano indique que la 5G concerne également les industriels, et pas seulement le grand public. Il faudrait que le « port du Havre, le port de Marseille s’y mettent aussi ».
Source : BFM