Couverture indoor : un syndicat dénonce “une nouvelle zone blanche dont personne ne parle”
Selon les études, la grande partie des communications mobiles se fait en intérieur. Pourtant, il subsiste des soucis de qualité de réception dans les bâtiments. Certains craignent même que la situation n’empire avec la 5G.
La qualité de réception en intérieur problématique
Alors que la majorité des communications se fait en intérieur, que ce soit au travail ou à la maison, la qualité de réception mobile s’avère encore problématique. Il n’est en effet pas rare que la vitesse de connexion à Internet se révèle en baisse. Il peut même arriver, dans une zone mal desservie, de se retrouver dans l’impossibilité de passer des appels ou de recevoir des messages.
Voilà pourquoi les opérateurs (Bouygues, Free, Orange et SFR), le gouvernement et l’ARCEP se sont mis autour d’une table en janvier 2018. Dans la foulée, le gendarme des télécoms listait les engagements pris par les opérateurs, notamment en matière de couverture indoor. Étaient alors évoquées des solutions telles que les appels en Wi-Fi (VoWiFi) ou la technologie Femtocell.
Et une situation qui ne semble pas s’améliorer
Maintenant, les solutions mises en place par les opérateurs ne satisfont pas la SNIR (Syndicat National des Installateurs – Intégrateurs en Radiocommunications), qui fait le bilan un an plus tard et dénonce une situation stagnante. Selon Guy Têtu, délégué général du SNIR, « La situation n’évolue pas ou quasiment pas ». Des dires appuyés par l’AFUTT, selon laquelle « 29% des utilisateurs disent être en situation de non qualité pour l’accès à l’internet mobile sur leur lieu de travail ». L’association demande même à ce que la mauvaise réception indoor à domicile ou sur le lieu de travail durant les 10 premiers jours d’abonnement puisse devenir un motif de résiliation sans frais.
Guy Têtu va jusqu’à dénoncer « une nouvelle zone blanche dont personne ne parle ». Selon lui, les installateurs ne sont pas aidés par les opérateurs, lorsqu’ils sont sollicités par les entreprises et lors de la nécessité d’une antenne-relais. En zone très peuplée, les opérateurs leur feraient comprendre qu’ils comptent s’en occuper. En zone moins dense, les informations techniques auraient du mal à circuler. Au-delà des difficultés, Guy Têtu évoque le coût à payer par l’entreprise ou le syndicat de co-propriété ayant fait la demande. Il faudrait compter jusqu’à 20 000 euros, des frais d’installations auxquels s’ajoutent les frais de maintenance.
La 5G pourrait empirer la situation
La SNIR craint d’ailleurs un empirement de la situation avec l’arrivée de la 5G et des opérateurs qui pourront miser sur les débits au détriment de la couverture, notamment indoor. « Si rien n’est fait, la couverture indoor sera encore pire qu’elle ne l’est actuellement », alerte Guy Têtu.
Pour l’AFUTT, il faut donc que les opérateurs y mettent du leur en matière de solutions. L’association pense notamment à Free Mobile qui ne propose pas encore la VoWIFI. Par contre, l’opérateur propose depuis longtemps la technologie Femtocell (11% de ses communications).
Source : ZDNet