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Orange, Free, Bouygues et SFR : le trafic entrant vers les opérateurs continue de grimper en flèche grâce à Google et Netflix
L’Arcep a levé le voile sur son baromètre de l’interconnexion de données en France dans lequel il fait un état des lieux notamment du traffic entrant sur les réseaux des quatre grands FAI.
Premier enseignement, le trafic entrant, à savoir le transit, le peering public et privé vers Orange, Free, Bouygues et SFR , est passé d’environ 10 Tbit/s à mi 2017 à 13,3 Tbit/s à mi 2018, relève le régulateur, soit une augmentation de 33% en un an. Plus précisément, le trafic provient à 46% des liens de transit, un taux relativement élevé dû "en grande partie au trafic de transit entre Open transit international (OTI), Tier 1 appartenant à Orange, et le Réseau de Backbone et de Collecte Internet d’Orange (RBCI), qui permet d’acheminer le trafic vers les clients finals du FAI", souligne le baromètre. En revanche, le taux de transit est beaucoup moins élevé chez les autres FAI qui, "n’ayant pas en parallèle une activité de transitaire, font davantage appel au peering". À mi 2018, le trafic sortant atteint pour sa part, 1,5 Tbit/s, soit une augmentation de 20% par rapport à mi 2017. Entre 2012 et 2018, celui-ci a triplé.
Autre constat, La part de peering dans les liens d’interconnexion augmente d’une façon régulière. Une croissance principalement due "à l’augmentation des capacités installées en peering privé entre les FAI et les principaux fournisseurs de contenu", commente l’Arcep. Et d’ajouter que le trafic issu du peering public reste globalement stable : sa part relative (4,5% à mi 2017, pour 3% à mi 2018) diminue au profit du peering privé (45% à mi 2017, pour 51% à mi 2017). Pour rappel, le peering public a été conçu afin de rendre viable d’une manière économique" l’interconnexion directe pour des capacités moindres, en mutualisant les capacités d’interconnexion entre plusieurs pairs grâce à des équipements actifs partagés de commutation.
Enfin, les quatre principaux fournisseurs que sont Google, Netflix, Akamai et Facebook cumulent à eux seuls environ la moitié du trafic entrant sur les réseaux des principaux FAI, "ce qui indique une concentration de plus en plus nette du trafic entre un petit nombre d’acteurs dont la position sur le marché des contenus se conforte", témoigne la police des télécoms. A noter que les tarifs de transit et de peering n’ont pas bougé depuis l’année dernière, ils sont compris entre 10 centimes d’euros HT et plusieurs euros par mois et par Mbit/s pour le transit, et à partir de 25 centimes d’euros HT par mois et par Mbit/s pour le peering payant.