Didier Casas, président de la Fédération Française des Télécoms, a insisté ce matin sur le fait que la France n’est "pas en retard" concernant le déploiement de la 5G. Juste que les opérateurs n’ont pas toutes les cartes en main. Il indique au passage que Huawei et ZTE ne sont pas mis sur le banc de touche.
Les premières offres commerciales en 2020
Avec la 5G qui fait ses débuts en Corée du Sud et aux États-Unis, certains observateurs s’inquiètent d’un retard de la France en la matière. Dans l’Hexagone et comme l’indiquait le plan de bataille de l’Arcep, 2019 aura en effet été l’année des tests pilotes grandeur nature menés par les opérateurs. Quant aux premières offres commerciales, elles ne sont pas attendues avant 2020
Les opérateurs n’ont simplement pas toutes les cartes en main
Pour autant, Didier Casas, président de la FFT et directeur général adjoint de Bouygues Télécom, se veut rassurant à propos de l’arrivée de la 5G en France. Lors de la présentation de l’étude annuelle réalisée par la fédération sur le marché des télécoms, il a affirmé que les opérateurs ne sont "pas en retard". Juste qu’ils n’ont pas toutes les cartes en main.
Premièrement, les blocs de fréquences n’ont pas encore été attribués par l’Arcep (prévu au second semestre 2019) et la norme 5G doit encore être peaufinée, notamment en matière de sécurité. En juin dernier, la future 5G a toutefois fait un pas décisif avec la publication par le 3rd Generation Partnership Project (3GPP) du protocole technique «stand alone » (autonome) qui rendait possible l’utilisation de la 5G industriellement pour la première fois. Mais la coopération entre organismes de standardisation en télécommunications, a revu sa copie en septembre dernier avec une série de modifications, principalement logicielles. Ces mises à jour de dernière minute ne devraient cependant pas retarder les déploiements, elles sont en réalité le reflet de l’intense travail réalisé dans les coulisses du futur standard.
Sans compter que les premiers smartphones disponibles tels que ceux de Huawei, LG, OnePlus, Samsung ou Xiaomi ne rejoindront pas les gammes classiques. Les constructeurs les lanceront dans des gammes à part, uniquement pour la forme.
Huawei exclu du chantier de la 5G, comme en Australie ?
Un autre point abordé par Didier Casas au sujet de la 5G est l’utilisation des équipements réseau des constructeurs chinois Huawei et ZTE. S’ils ont été bannis aux États-Unis ou en Australie, et plus récemment au Japon, la FFT ne souhaite pas les écarter purement et simplement.
"Notre volonté est de continuer à travailler avec tous les équipementiers, afin de pouvoir faire jouer la concurrence entre eux et ainsi obtenir les meilleurs tarifs possibles", indique-t-il. Il insiste sur le fait qu’une "réglementation existe depuis déjà longtemps" et qu’elle est appliquée, ce qui fait écho aux récents propos de Stéphane Richard, en marge du Orange Show Hello. Et d’ajouter : "Nous n’avons reçu aucune indication claire nous laissant à penser qu’elle pourrait évoluer".
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