Petites antennes 4G en zone dense : un bilan positif pour l’ANFR
En 2017, l’Agence Nationale des Fréquences (ANFR) avait lancé le déploiement ciblé de petites antennes 4G "cachées dans le milieu urbain" dans certaines villes afin de fournir un très haut débit mobile en zone dense. L’agence vient de publier le rapport et les résultats de ces tests.
Avec l’utilisation de plus en plus importante de réseau mobile, il semble nécessaire d’assister les antennes 4G classiques (dites "macro") pour certaines zones dense. C’est ce que l’ANFR avait lancé durant l’année 2017 à Annecy et Montreuil puis en 2018 à Kremlin Bicêtre dans le Val de Marne.
Ces antennes étaient notamment dissimulées dans le mobilier urbain (abris de bus, panneaux de publicités etc…) et trois opérateurs avaient prêtés leur réseau 4G à cette étude : Orange, Bouygues Telecom et SFR. Le rapport présente l’architecture du réseau de manière simple afin de bien faire comprendre l’enjeux derrière ces tests.
Une grosse antenne par zone assez large, agrémentée de petites antennes dans les zones de plus forte intensité.
Cette architecture, qui pourrait également marcher dans le cadre d’un réseau 5G a ainsi pour but de soutenir le réseau macro. D’après l’agence, c’est un test qui est plutôt réussi puisque le débit descendant est monté à 50 Mb/s dans 50% des cas (contre 30 Mb/s en moyenne) et le débit montant quant à lui est passé, dans 75% des cas, à 20 Mb/s (contre 11 Mb/s en moyenne sur le réseau macro).
Pour ce qui est de l’exposition du public aux ondes, le bilan de l’ANFR est également positif. "L’exposition réelle de l’utilisateur à son mobile est en moyenne plus faible ou dure moins longtemps lorsque le mobile se connecte à une petite antenne que lorsque le mobile se connecte au réseau macro actuel." est il expliqué dans son rapport.
Face à l’utilisation de plus en plus fréquente des réseaux mobiles, un soutien aux antennes qui diffusent ce réseau à grande échelle peut donc exister pour les zones urbaines denses. De plus, l’installation au sein de mobilier urbain évité toute dénaturation du patrimoine des villes, tout en exposant le public à un degré d’ondes faibles. Il reste à voir si ce procédé et ces essais convaincront les opérateurs d’investir dans ce nouveau type d’antennes 4G.