Si l’interview accordée par Stéphane Richard à nos confrères de 01net, en marge du Hello Show, a été l’occasion d’évoquer l’avenir de l’ADSL, un autre sujet d’actualité a été mis sur la table, à savoir le danger potentiel représenté par les équipements réseau chinois.
"On n’a pas attendu les Américains et la pression des Américains pour se préoccuper de cette question-là"
Faisant allusion à la chasse aux sorcières lancée par les États-Unis contre les équipementiers réseau chinois Huawei et ZTE, avec des suspicions concernant des risques d’espionnage, François Sorel et Jérôme Colombain de 01net ont voulu avoir le point de vue de Stéphane Richard sur la question.
Le PDG d’Orange a alors rétorqué ne pas avoir "attendu les Américains et la pression des Américains pour se préoccuper de cette question-là". Et d’ajouter "qu’en France, on a un très haut niveau d’exigence et de conscience des risques qui sont liés à l’infrastructure digitale et aux gens qui interviennent dessus". Voilà pourquoi "il n’y a aucun équipement d’Orange dans le cœur de réseau et dans l’accès radio en provenance de Chine, ni de Huawei, ni de l’autre chinois qui s’appelle ZTE".
Une concertation à l’échelle européenne
Pour Stéphane Richard, les raisonnements politiques ne doivent pas se traduire par une prise en otage à d’autres niveaux. Il souhaite que les Européens se mettent autour d’une table pour s’accorder sur des "prescriptions techniques, un peu comme (on l’a fait) avec les données pour le RGPD", afin de définir les standards de sécurité exigés pour accéder à l’infrastructure européenne. Il s’agit d’identifier les backdoors potentielles et les protocoles de chiffrement jugés importants.
Et les téléphones Huawei ?
Maintenant, les équipements réseau Huawei et ZTE ne sont pas les seules cibles de l’administration américaine. Les smartphones font ainsi l’objet d’un bannissement des agences gouvernementales américaines. Pour Stéphane Richard, la question des smartphones ne se pose pas. Ce sont les équipements réseau qui peuvent amener à des interrogations. Il rappelle d’ailleurs que Huawei est le "troisième producteur mondial de smartphones" (ndlr : et peut-être bientôt la deuxième place, si l’on en croit les dernières tendances). D’où la présence dans les boutiques d’Orange.
Source : 01net
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