Technologie ADSL : encore 10 à 15 ans de vie, dixit Stéphane Richard
En marge du Show Hello, Stéphane Richard, à la tête d’Orange, a été interviewé par nos confrères de 01net. L’occasion de revenir sur plusieurs annonces, mais aussi sur des évolutions très attendues dans le domaine des télécoms. Parmi elles : l’avenir de l’ADSL.
Le remplacement de l’ADSL : "pas avant minimum 10 à 15 ans"
Si la fibre optique est sur toutes les lèvres, que ce soit pour les lourds investissements du côté des opérateurs ou les nouveaux usages qu’elle permettra aux abonnés, qu’en est-il de l’avenir de l’ADSL ?
"Dans le cadre d’un entretien accordé à nos confrères de 01net, dans la foulée d’un Show Hello aux annonces peu fracassantes, une question a été l’occasion, pour Stéphane Richard, de revenir sur le sujet. D’après le PDG d’Orange, il faudra un certain temps avant la disparition de l’ADSL. "L’horizon, c’est au-delà de 10 ans", indique-t-il. Et d’ajouter que "c’est entre 10 et 20 ans", "pas avant minimum 10 à 15 ans". Pourquoi tant de temps ? Stéphane rappelle que le déploiement de la fibre optique prend du temps, "notamment dans les territoires les plus éloignés des villes", mais aussi parce qu’il y a "d’autres usages encore aujourd’hui sur le cuivre".
D’ailleurs, Stéphane Richard évoque les technologies amenées à prendre le relais pour assurer l’arrivée du très haut débit, pour ceux qui n’auront pas la fibre optique. Il estime en effet que 90 % de la population profitera de la fibre optique. D’après lui, cela sera "maximum 10 % de l’habitat connecté au très haut débit par d’autres moyens, le satellitaire et peut-être le mobile".
L’ADSL pas oublié pour autant : "on sacrifie pas au tout fibre ou au tout mobile, en laissant tomber ce réseau"
Pour autant, Stéphane Richard assure que l’ADSL n’est pas oublié, qu’elle reste une technologie à laquelle Orange est attaché, afin d’assurer un service universel. Aussi, si on parle beaucoup de 5G et de fibre optique aujourd’hui, l’accès à Internet par ADSL n’est pas relayé au second plan. "on sacrifie pas au tout fibre ou au tout mobile, en laissant tomber ce réseau", insiste-t-il.
Et si des dysfonctionnements sont à noter, c’est parce que le réseau cuivre accuse les années. Le PDG d’Orange rappelle qu’il est "ancien", "qu’il a été construit pour l’essentiel dans les années 70". Il souligne également sa fragilité et les dégradations dont il fait l’objet, que ce soit lors des intempéries, des incidents de chantier ou du vol de cuivre.
Source : 01net