21/11
5G : des fréquences rachetées pour une bouchée de pain en parallèle des enchères, Iliad saisit la justice en Italie
Les jeux sont faits, rien ne va plus…
Fastweb, un des 5 opérateurs ayant participé aux enchères 5G en Italie a obtenu pour une bouchée de pain des fréquences similaires à celles qui se sont vendues des milliards en les rachetant à Tiscali. Selon La Repubblica, Vodafone et Iliad ont saisi le tribunal administratif s’estimant lésés par rapport aux enchères.
En parallèle des folles enchères pour l’attribution des fréquences 5G en Italie, le gouvernement italien a discrètement prolongé une licence – dans la bande de fréquence désormais choisie comme la première dans laquelle la 5G sera introduite en Europe (3,4-3,6 GHz) – accordée il y a plus de dix ans à une société passée sous le contrôle de Tiscali depuis. Ce dernier en mauvaise passe financière a revendu sa licence à l’opérateur Fastweb dix fois moins cher que ce qu’ont coûté les autres fréquences mises aux enchères (700MHz, 3700MHz et 26 000 MHz). Vodafone et Iliad s’estimant lésés par rapport au montant déboursé lors des enchères ont saisi le tribunal administratif pour faire la lumière sur cette affaire.
En 2008, Aria Spa, jeune opérateur régional spécialisé dans le haut débit a remporté les enchères organisées pour attribuer des fréquences destinées à déployer le WiMax. Sept ans plus tard, Aria Spa fusionne avec Tiscali qui entre ainsi en possession de la licence de 40MHz dans la bande des 3,4/3,6 GHz. Cette dernière censée expirer en 2023 a été prolongée jusqu’en 2029. Ayant été concédée il y a des années pour des services qui n’ont rien à voir avec la 5G, son prix de rachat aurait dû être cohérent avec ceux observés lors des récentes enchères. Si tel avait été le cas, cela aurait été non pas 150 millions d’euros qu’aurait dû débourser Fastweb mais près de 4 milliards estime le quotidien italien.
Le gendarme italien des télécoms a été prévenu et l’autorité de la concurrence appelée à se prononcer. Un groupe de sénateur a par ailleurs demandé au ministre du développement économique s’il était au fait de cette histoire.
La 5G n’a pas fini de faire couler de l’encre de l’autre côté des Alpes. Affaire à suivre.
Source : La Repubblica