A l’heure où l’Italie a obtenu 6,5 milliards d’euros pour les fréquences 5G, les opérateurs français se demandent à quelle sauce ils vont être mangés… ou pas. Une chose est sûre pour Orange, il faut à tout prix éviter que les enchères explosent en France.
De but en blanc,
"l’Italie est l’exemple de ce qu’il ne faut pas faire. Les fréquences y ont été vendues six à sept fois plus cher qu’en Scandinavie ou en Espagne", a prévenu vendredi dernier Stéphane Richard dans une interview accordée au
Figaro. Car l’investissement dans les infrastructures pourraient largement en pâtir surtout que la 5G va coûter très cher. Bruxelles estime en effet à 500 milliards d’euros les fonds nécessaires pour le déploiement de la 5ème génération de téléphonie mobile dans les dix prochaines années, dont la majorité proviendra des opérateurs télécoms. C’est pourquoi
"il ne faut pas obérer la capacité des opérateurs à investir dans leurs réseaux en se montrant trop gourmands pour les finances de l’État ! Il y a un équilibre à trouver", analyse le patron d’Orange.
Lors de la conférence Telco2018 fin septembre, la Fédération française des télécoms, représentée par son Président, Didier Casas, avait déjà jugé irrationnelles les enchères italiennes en rappelant que le new deal, qui va permettre d’obtenir une meilleure couverture mobile sur toute la France, coûte 3 milliards d’euros. Une façon d’indiquer au gouvernement que si les enchères pour la 5G montaient trop haut, cela pourrait impacter les investissements. Le président de l’Arcep semble également de cet avis, en estimant que le gouvernement doit privilégier les investissements des opérateurs dans les infrastructures. Pour rappel, l’appel d’offres pour les fréquences 5G en France doit prendre place à la mi-2019.
Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox