Téléphonie fixe : “dans nos zones rurales, Orange ne répond plus”, le cri de colère d’une association de maires
C’est le cri de colère qu’ont poussé une centaine de maires du Cantal, face à l’inaction d’Orange.
Réunis à Laveissière, le 10 octobre dernier, la centaine de maires a choisi de faire entendre collectivement leur mécontentement et leur exaspération au sujet des dysfonctionnements répétés et récurrents des réseaux de téléphonie fixe et internet dans l’ensemble du département.
Les maires demandent ainsi dans une motion d’une quarantaine de pages qui recense les nombreux problèmes rencontrés dans les différentes communes qu’ils ont remise au Préfet "que les choix en matière de téléphonie pour le court et le moyen termes soient clairement exposés aux élus et aux populations, que les obligations de l’opérateur historique en matière de service universel soient respectées et que des dispositifs d’information pour les usagers et les élus soient restaurés" afin qu’une communication fiable puisse s’établir à nouveau.
De manière générale, Stéphane Richard, le PDG d’Orange, en est parfaitement conscient qualifiant ces dysfonctionnements de "vrai fléau". "Il y a eu une dégradation incontestable ces derniers mois", a-t-il confié récemment devant la Commission des affaires économiques, faisant état d’une série d’orages durant l’été et d’un fléau récurrent, les vols de câbles.
Pour le cas particulier du Cantal, l’opérateur a dû également gérer les difficultés économiques de l’un de ses sous-traitants, le privant d’une dizaine de techniciens sur ses équipes d’intervention durant plusieurs semaines. "On bénéficie de renforts d’autres régions pour rétablir une situation normale. C’est notre priorité absolue. Pour y parvenir, on poursuit la modernisation et les efforts d’entretien de notre réseau et nous avons mis en place un pilotage de crise. On est bien conscient que le sujet sur lequel on doit progresser, ce sont les pannes longues" déclare Jean-Marie Montel, le délégué régional Auvergne d’Orange à La Montagne.