Un retour à 3 opérateurs en France sera “inévitable” en 2019 pour le PDG d’Orange
En marge de la présentation des résultats d’Orange pour le premier semestre, Stéphane Richard son PDG est revenu sur l’antienne de la consolidation dans les télécoms. Au vu des investissements à venir, il estime "inévitable" un retour à trois opérateurs mais pas à court terme.
Pour le PDG de l’opérateur historique, la guerre des prix qui est repartie de plus belle depuis le début le l’année pose problème à l’heure où les opérateurs doivent intensifier leurs investissements pour accélérer la couverture 4G, les déploiements de fibre optique et préparer l’arrivée de la 5G. Stéphane Richard avait d’ailleurs déjà dénoncé en juin des "promotions ridicules à des prix qui n’ont aucun sens".
Mais à court terme "la probabilité d’une consolidation en France est faible. La nature et l’histoire des acteurs du marché français rendent peu probable et difficile de trouver une façon de consolider" affirme-t-il avant de poursuivre en expliquant que "la difficulté de la consolidation française, c’est qu’elle requiert un minimum de confiance entre les uns et les autres, qui n’existe pas aujourd’hui."
Par contre à moyen et long termes, soit dès 2019, cette consolidation sera "inévitable" : "Il ne sera pas tenable à long terme de rester à quatre acteurs". S’il a répété qu’Orange ne sera pas au premier plan, l’opérateur historique reste disposé à "faciliter" les choses le cas échéant en reprenant des actifs ou du personnels "nous pouvons apporter une aide décisive" martèle-t-il.
Pour rappel, le gendarme des télécoms n’est plus hostile à une telle opération depuis qu’il a constaté que les investissements étaient au rendez-vous, l’Autorité de la concurrence surveille de près les différents scénarios qui pourraient se dérouler et le patron de Free est sur la même longueur d’onde que Stéphane Richard en affirmant souhaiter "une consolidation, mais il ne faut pas qu’elle se fasse n’importe comment et à n’importe quel prix". Le directeur de l’Agence du Numérique, Antoine Darodes, lui, préfèrerait que les opérateurs se concentrent sur les innovations en termes de services que permet l’arrivée de la fibre...