Le piratage audiovisuel est en baisse en 2017
Selon la récente étude de EY et l’Association de lutte contre la piraterie audiovisuelle (ALPA), entre 2016 et 2017, le nombre de pirates est passé de 11,6 millions de personnes consommant illégalement du contenu par mois à 10,6 millions, soit un million de moins en un an (-8%).
Les pirates consomment également moins, en moyenne chaque pirate a consommé 4% de contenu illégaux de moins qu’en 2016.
La consommation illégale de contenus audiovisuels génère un manque à gagner pour la filière cinématographique et audiovisuelle française de 1,18 Milliards d’euros, en baisse de 10% par rapport à 2016. L’Etat est l’un des plus gros perdant avec 408 millions d’euros de manque à gagner en 2017 (contre 430 millions en 2016).
En moyenne poursuit l’étude, 6,6 millions de pirates téléchargent un contenu en streaming par mois (soit plus de 60% du total de pirates). Les films restent le premier type de contenu piraté. 94% des pirates téléchargent des films illégalement, dont 54% de films américains.
La SVOD comme planche de salut, mais…
22% des personnes téléchargeant des contenus de manière illégale sont prêtes à se reporter vers une consommation légale en SVOD si le contenu pirate était indisponible, contre 10% en 2016. Le nombre de pirates n’étant abonné à aucun service SVOD a chuté de presque 30% pour passer sous la barre des 50%. Le nombre de personnes n’ayant consommé aucun contenu légal dans les 12 derniers mois est quant à lui resté stable avec une légère hausse de 0,2%.
Enfin, les comportement évoluent puisque 83% des consommateurs illicites révèlent avoir changé leur pratique en raison des risques encourus. Parmi ces 83%, 70% déclarent avoir diminué ou arrêté de fréquenter des sites illégaux à cause des cyber risques. 56% des illicites envisagent de revoir leur consommation à la baisse. Un quart déclare avoir l’intention d’y mettre fin, seuls 4% envisagent d’augmenter le rythme.
…une offre légale toujours pas à la hauteur
Le constat reste somme tout inchangé : Même s’ils sont pour la plupart prêts à payer un tarif proche de celui du marché légal, plus de 40% des pirates continuent de trouver l’offre légale trop chère.
Dans le cas du sport, le nombre de pirates estimant que l’accès aux contenus sportifs sur une plateforme légale est trop cher a augmenté (46% en 2016 vs 53% en 2017). La propension à payer des consommateurs pirates pour un abonnement à une chaine de sport est passée de 6,09€ en 2016 à 6,69€ en 2017.