L’outil d’écoutes téléphoniques de la police pris en flagrant délit d’émission massive d’ondes électromagnétiques
« L’IMSI catcher », l’appareil de surveillance utilisé par la police pour intercepter des communications mobiles, pister des terminaux et aspirer des informations à distance, est aujourd’hui dans le viseur de la FCPE. En cause, une émission d’ondes électromagnétiques plus qu’inquiétante.
Après un long combat mené contre l’implantation des antennes relais à proximité des crèches et des écoles, l’association de parents d’élèves adhérents s’attaque à présent à l’outil d’écoutes téléphoniques de la police, et ce à la suite des dernières révélations du Canard Enchaîné. Mercredi dernier, le palmipède a ainsi mis le doigt sur un dépassement important des normes d’émissions d’ondes électromagnétiques de cet appareil installé dans une camionnette espionne, avec des pics mesurés sur des séquences de 20 secondes, plus de deux fois supérieurs aux normes européennes, soit 60V/M. D’après les informations de France Inter, la FCPE a par conséquent décidé de saisir la mairie de Paris. Le syndicat de police l’UNSA a pour sa part demandé des études plus poussées. Enfin, toujours selon la radio nationale publique qui a eu lecture de la note confidentielle de la préfecture de Police de Paris, le directeur des services techniques estime qu’il faudra "proscrire" l’usage du camion espion à moins de 100 mètres des écoles. Pour rappel un IMSI-catcher se fait passer pour une fausse antenne-relais en s’intercalant entre le réseau de l’opérateur et le terminal surveillé.