Mobile : Bouygues Telecom et Altice n’ont d’autre choix que de vendre des pylônes pour dégager rapidement du cash
Pour certains opérateurs européens et en particuliers français (Bouygues Telecom et Altice), dans une période où on attend d’eux un effort d’investissement, un des derniers moyens pour dégager rapidement du cash réside dans la vente d’actifs non-stratégique.
Nous vous rapportions que les filiales française et portugaise d’Altice ont conclu la semaine dernière des accords concernant la cession de participations dans leurs activités de tours télécoms pour un montant total de 2,5 milliards d’euros en cash. Le but affiché étant de contribuer au désendettement du groupe.
Bouygues Telecom ces dernières années a adopté la même stratégie, ainsi en 2016 et 2017, l’opérateur de Martin Bouygues a cédé près de 2 000 pylônes pour un montant de 700 millions d’euros. Interrogé par La Tribune, Jean-Luc Lemmens, directeur du pôle télécoms de l’IDate explque qu’en Europe (ailleurs les prix des forfaits fixes ou mobiles sont bien plus élevés) les opérateurs qui vendent leurs tours n’ont pas le choix, "Entre le déploiement de la 4G qui n’est pas terminé, celui de la future 5G, l’arrivée de la fibre et ce qu’ils doivent débourser pour étoffer leurs portefeuilles de fréquences, les fournisseurs d’accès à Internet sont aujourd’hui confrontés à un mur d’investissements".
Pour les investisseurs, c’est un placement de choix, poursuit-il "parce que ces acteurs recherchent des activités qui rapportent du cash de manière régulière et sur le long terme, affirme Jean-Luc Lemmens. Les tours télécoms constituent, sous ce prisme, des actifs très alléchants. Dans 25 ans, il y aura toujours de la téléphonie mobile, et on aura forcément besoin de ces pylônes".