Démarchage téléphonique : le gendarme des télécoms va prendre à bras-le-corps les problèmes de fraudes et d’abus
Qui n’a jamais couru pour décrocher son téléphone pour se voir raccrocher immédiatement au nez, ou entendre un message automatique, etc. Le gendarme des télécoms a décidé de prendre des mesures pour renforcer la protection des utilisateurs contre ces pratiques qui exaspèrent les abonnés.
Dans le cadre de la modernisation du plan national de numération, l’ARCEP a mis en consultation publique son projet de décision dont un volet comprend la protection des utilisateurs contre les fraudes et abus.
L’Autorité a constaté au cours de ces dernières années un certain nombre de pratiques qui engendrent une forte insatisfaction des utilisateurs :
- campagnes de prospection téléphonique non sollicitées ;
- arnaques incitant les utilisateurs à rappeler des numéros surtaxés ;
- inflation des tarifs des services de renseignements téléphoniques fournis à partir des numéros de la forme 118 XYZ ;
- utilisation injustifiée de numéros téléphoniques comme identifiant d’appelant.
Pour lutter contre ces pratiques, également décriées par les associations de consommateurs, l’Arcep propose une série de mesures. Comme par exemple, encadrer la pratique de modification de l’identifiant d’appelant, qui permet notamment à des entreprises d’offrir un service client simplifié, tout en organisant ses centres d’appels sur différents sites. Constatant que cette pratique a donné lieu à des usurpations de numéros, l’Arcep propose une batterie de mesures visant à encadrer son utilisation, et formule une série de recommandations aux opérateurs, incluant la mise en œuvre des mesures nécessaires pour permettre l’interruption immédiate des appels ou messages utilisant des numéros usurpés.
La consultation publique est ouverte jusqu’au 20 juin 2018, opérateurs, associations de consommateurs, éditeurs et particuliers peuvent y apporter leur contribution.