Sur l’Île-de-beauté, rien ne presse concernant la 5G. Les Corses réclament en effet un moratoire pour le déploiement de la nouvelle technologie. Ils veulent avoir toutes les cartes en main avant de se lancer.
Malgré les promesses autour d’une meilleure connectivité, la 5G prévue pour la fin de l’année en France ne fait pas l’unanimité. En attestent les demandes de report de la part de certains opérateurs, les sabotages d’antennes-relais, les protestations de riverains, les vidéos complotistes circulant sur les réseaux sociaux ou encore les recours d’ONG.
Au tour de l’Assemblée de Corse de faire front face à la nouvelle technologie. Vendredi dernier, celle-ci a en effet voté en faveur d’un moratoire. Selon son président Jean-Guy Talamoni, “il ne s’agit pas de s’opposer par principe à la 5G. Il s’agit simplement de réclamer le droit pour les élus d’avoir tous les éléments d’appréciation pour prendre position sur cette nouvelle technologie”.
“Nous pouvons attendre quelques mois avant de nous décider”, estime Jean-Guy Talamoni, indiquant attendre “des études fiables avant que la 5G soit lancée” et faisant notamment référence au rapport que l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) doit produire au premier trimestre 2021 à propos des risques sanitaires liés à la 5G. L’autorité administrative avait d’ailleurs prévenu qu’il n’y aurait pas de réponse facile à interpréter, pas de réponse totalement tranchée. Selon elle, la science ne permet pas de démontrer l’absence totale de risques.
Jean-Guy Talamoni estime que le principe de précaution doit s’appliquer et garantir la protection des Corses, surtout dans le cas d’une technologie amenée à s’imposer et devenir indispensable dans la vie de tous les jours, à l’image de l’automobile. “C’est vraiment le cas où le principe de précaution doit être appliqué”, a-t-il indiqué au Figaro.
Autre point souligné : le manque de couverture 4G sur l’île de Beauté. L’Assemblée de Corse estime qu’il faudrait d’abord terminer ce chantier avant de se lancer pleinement dans un nouveau. Jean-Guy Talamoni conçoit toutefois qu’il faut également composer avec les associations de riverains s’opposant au déploiement.
Source : Le Figaro
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