Des riverains refusent l’activation d’une antenne-relais Free et demandent son déplacement
Des habitants veulent empêcher l’activation d’une antenne-relais Free Mobile. Ils envisagent la formation d’un collectif pour faire entendre leur voix.
Rendez-vous à Ventiseri, commune du département de la Haute-Corse, où des habitants s’opposent à l’activation d’une antenne-relais de Free Mobile installée il y a trois ans sur un terrain privé, à proximité d’habitations, d’un groupe scolaire et d’un centre médical. Un déplacement de l’antenne est demandé.
Les opposants évoquent des risques pour la santé et l’environnement, mais aussi un aspect esthétique. Ceux-ci craignent par ailleurs l’arrivée rapide de la 5G, par le biais de cette même antenne. Si l’antenne n’est toujours pas activée, c’est d’ailleurs parce que des riverains ont empêché les équipes techniques d’intervenir.
Une réunion a été organisée samedi dernier devant la mairie, en présence d’une vingtaine de riverains. L’occasion de parler de la création d’un collectif, voire de manifestations, pour faire entendre leur voix. “Il faut que nous communiquions mieux, qu’on se professionnalise pour sensibiliser tout le monde. Il faut aider les gens à prendre conscience de la dangerosité de ces antennes”, indiquent les protestataires.
De son côté, le maire François Tiberi a affiché son soutien et indiqué explorer les possibilités pour faire annuler le contrat signé entre l’opérateur et le propriétaire du terrain où se trouve l’antenne. “À mon avis, ça ne se fera pas. Un contrat avec des gros opérateurs comme Free, ça ne se résilie pas comme ça. Ils sont armés pour contrer ce genre de décision”, estime Véronique Bergonzi, l’une des habitantes.
Julie-Marie Tomasini, dont la maison est proche de l’antenne, parle de s’en aller si la situation n’évolue pas, mais craint d’y laisser des plumes : “Du jour au lendemain, je me suis réveillée avec cette grosse antenne juste devant chez moi. Personne n’avait pris la peine de me prévenir. Si elle n’est pas déplacée, je partirai d’ici. Mais qui voudra bien m’acheter ou me louer cette maison avec ce gros bout de métal juste en face ?”. Selon elle, son logement aurait perdu au minimum 30 % de sa valeur.
Source : CorseMatin