Samsung accusé d’entente illicite pour faire augmenter le prix de la mémoire vive
Crédit : Steven Lilley – Flickr
Et si la forte augmentation du prix de la mémoire vive dynamique (DRAM) n’était pas uniquement due à l’explosion des usages (on la retrouve dans nos ordinateurs, smartphones, voitures, etc) ?
Un recours collectif a été intenté aux Etats-Unis contre Samsung, Micron et Hynix qui se seraient entendus pour gonfler illégalement le prix de la DRAM.
Samsung, leader incontesté (qui tire la plupart de ses bénéfices de la commercialisation de DRAM), selon le cabinets d’avocats Hagens Berman à l’origine de l’action, aurait convenu avec deux autres fabricants Micron et Hynix entre le 1er juillet 2016 et le 1er février 2018 de limiter la fourniture de DRAM faisant ainsi mécaniquement augmenter les prix. Si l’accusation s’avérait vraie, cela revient à instaurer un système de fixation des prix illégal.
Samsung, Micron et Hynix contrôlaient collectivement 96% de la part de marché mondiale de la DRAM au milieu de l’année 2017. Le prix de 4GB DRAM a connu un bond de 130% au cours de la période spécifiée précise l’enquête réalisée par le cabinet. “Ce que nous avons découvert sur le marché de la DRAM est un système antitrust classique de fixation des prix où un petit nombre de sociétés s’octroie la part du lion du marché” déclare Steve Berman avant d’ajouter “au lieu de jouer selon les règles du jeu, Samsung, Micron et Hynix ont choisi de mettre le consommateur au pied du mur en manipulant le marché pour faire plus de profit”.
Ce n’est pas la première fois que Hagens Berman s’attaque à ce sujet, déjà en 2006 le cabinet avait fait condamner Samsung et Hynix à verser une indemnisation de 300 millions de dollars pour s’être entendus sur les prix de la RAM.
Dans cette nouvelle affaire, la plainte indique que les trois fabricants de DRAM ont coordonné leurs décisions d’approvisionnement pour faire gonfler les prix : ils "ont pris une décision presque simultanée en 2016 de restreindre la croissance de l’offre de DRAM pour stopper la pression baissière sur les prix". Tout au long de 2016 et 2017, ils se sont coordonnés, à travers des déclarations aux investisseurs et au secteur industriel, sur leurs business plans pour s’assurer que l’approvisionnement en DRAM était artificiellement limité affirme le cabinet d’avocat.