Le plan très haut débit pourrait être retardé à cause d’une pénurie de fibre optique
Deux nouvelles problématiques risquent de faire entrave au bon déroulement du Plan France Très Haut débit : le manque de fibre optique et de main-d’oeuvre.
Alors que d’ici 2022, la France doit être couverte à 80% en fibre optique , « certains grands chantiers pour amener la fibre optique chez tous les Français accusent plusieurs mois de retard , faute de matériel et de main-d’oeuvre disponible », révèle Le Figaro. Le quotidien rapporte que le troisième opérateur chinois a chamboulé le marché mondial qui n’a pas anticipé une telle escalade de la demande : « Son dernier appel d’offres portait sur 120 millions de kilomètres de fibre optique, quand la France en consomme 25 millions par an ».
D’ailleurs dans l’hexagone les prévisions pour le marché de la fibre optique ont grimpé de 30 % en un an, les fabricants français comme Acome et Prysmian ne suivent pas et dénoncent « un manque de structure du marché ». Dans le même temps, Etienne Dugas, président de la Firip estime dans les lignes du quotidien que les industriels n’ont pas « suffisamment anticipé le pic de la demande, qui va générer des tensions jusqu’en 2019/2020. »
Si les grands opérateurs, à savoir Orange, SFR, Free et Bouygues ont des réserves et ne seront pas touchés par cette pénurie, c’est une toute autre histoire pour les petits opérateurs locaux et les RIP, leurs commandes passant d’ailleurs après les quatre grands opérateurs. Par conséquent, ceux-ci pourraient se tourner vers des fabricants de fibre optique chinois, et se risquer à une moins bonne qualité. Le plan THD pourrait ainsi prendre du retard, la main d’oeuvre nécessaire pour tirer et raccorder la fibre manque également d’où le besoin de former à outrance. Au moins 21 000 emplois sont à pourvoir d’ici 2021 pour le déploiement du FTTH.