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Free annonce se préparer à la 5G pour 2020
Peu expressif sur le sujet, Free n’oublie pas pour autant la 5G et travaille à son déploiement.
A l’heure où Orange, Bouygues et SFR se préparent à tester la 5G dans certaines villes françaises dans le cadre du guichet "pilote" de l’Arcep, Free se montre pour le moment moins dynamique que ses concurrents voire en retrait même s’il a réalisé une expérimentation technique dans le cadre de la mise en œuvre d’un prototype 5G à Paris au sein de son siège social en octobre dernier. Auditionné ce matin devant la Commission des affaires économiques, Maxime Lombardini est sorti de son mutisme eu égard à cette technologie qui approche à grands pas. Alors que Orange et SFR prévoient de la commercialiser en 2020, le directeur général d’Iliad confie que Free "se prépare à la 5G même si elle n’est pas totalement normalisée et que les fréquences ne sont pas encore toutes attribuées. C’est une perspective pour 2020 dont on se préoccupe évidemment."
Techniquement, deux horizons se dégagent selon Free autour de ce futur réseau, "le premier c’est l’allumage de la 5G sur les sites macro que nous avons aujourd’hui, c’est à dire 15 000 à 20 000 sites par opérateur, là la technologie sera prête je pense entre mi-2019 et 2020", prévoit Maxime Lombardini. Néanmoins, la 5G "n’est pas totalement normalisée aujourd’hui, il a quelques pilotes mais on n’est pas encore sur des produits commerciaux, il n’y pas de terminaux pour recevoir donc je pense que les opérateurs vont commencer par allumer la 5G sur les réseaux existants, ce sera là quand même une transition de la 4G vers la 5G, donc plus de débit, plus d’efficacité sur le réseau mais je ne suis pas sûr que cela apparaisse immédiatement comme une révolution dans les usages", tempère en revanche le DG de Free.
Vers des partenariats et une mutualisation
Suivra par la suite, la construction et le déploiement de micro-cellules, "un gros chantier pour la décennie 2020-2030 où l’on va rentrer sur des usages très différents avec de la segmentation du débit, avec l’internet des objets, et des verticales dans certaines filières professionnelles", comme l’automobile. Partant du constat que la construction de sites est très longue et difficile, Maxime Lombardini estime que le déploiement de la 5G se fera davantage par le biais de « partenariats avec les industries concernées, que par des réseaux concurrents ». Et d’ajouter que les opérateurs ont encore « une phase d’investissement assez lourde » devant eux avant de conclure sur un sujet « que l’on doit anticiper » et qui est déjà en discussion avec l’ARCEP, « c’est d’essayer de travailler au maximum sur la mutualisation des sites ou des micro-sites qui notamment en zones urbaines permettront d’installer la 5G». Le DG d’Iliad entend par là, le mobilier urbain, les centres commerciaux à couvrir etc… La pire chose serait selon lui d’arriver « à des exclusivités locales qui se créent sur le mobilier urbain par exemple, si l’on veut un déploiement efficace de la 5G, il faut essayer de mutualiser tout ce qui est alimentation électrique et hébergement passif sur ces infrastructures ». En somme, dans une optique de bien commun pour une couverture plus rapide.