En bref, le patron de Vivendi accuse la chaîne publique de dénigrement. En cause, la diffusion en avril 2016 ainsi que la rediffusion quelques temps plus tard d’un reportage lui étant consacré de « Complément d’enquête » intitulé
«Vincent Bolloré, un ami qui vous veut du bien ?». Un document qui présente notamment son nouveau terrain de jeu à savoir l’Afrique et le "côté obscur de son empire". Le milliardaire a entre autres été scandalisé par une séquence présentant un ouvrier Camerounais âgé de 14 ans selon les journalistes et travaillant dans des conditions de travail consternantes pour la Socapalm, une entreprise de production d’huile détenue à 38% par Vincent Bolloré, précise Le Parisien.
Hier, les deux parties se sont retrouvées devant le Tribunal de commerce de Paris mais le propriétaire de Canal+ compte poursuivre la chaîne aussi devant le tribunal de grande instance de Nanterre pour diffamation. Depuis un an et demi, il réclame à France 2, 25 millions d’euros pour préjudice commercial et la même somme pour préjudice moral, soit la bagatelle de 50 millions d’euros. Un montant jugé disproportionné par les avocats de France Télévisions qui estiment que cette affaire relève du droit de la presse et n’a donc pas sa place devant le tribunal de commerce. Ceux-ci demandent au groupe Bolloré 100 000 euros pour "procédure abusive". Jugement attendu le 12 juin prochain.
Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox