Orange et le raccordement à la fibre optique en aérien
Nouveauté dans la ville de Bourges, des pastilles vertes apparaissent sur des poteaux électriques informant que la fibre en aérien est disponible.
Alors qu’il déploie son réseau FTTH dans une partie de l’agglomération depuis 2015, l’opérateur historique a décidé de faire de la préfecture du Cher, une ville pilote dans la région pour l’installation de la fibre en aérien, de quoi équiper à terme 30% des abonnés locaux, rapporte Le Berry Républicain. Interrogé par le site d’information régionale, Christophe Beauvais, directeur des Relations avec les collectivités locales chez Orange explique d’ailleurs ce choix : « L’aérien, c’est systématique quand on ne peut pas tirer partie des fourreaux ou que les canalisations souterraines sont pleines ».
Techniquement, Orange se connecte sur ses propres poteaux ou ceux d’Enedis avec qui l’opérateur historique a signé une convention. Il est donc courant de retrouver trois niveaux sur ces derniers, un pour l’électricité, un pour la fibre et le dernier pour le téléphone. En cas de surcharge sur les poteaux de l’ex-ERDF, Orange demande une autorisation à la municipalité pour de nouvelles implantations dont les coûts sont à sa charge. Principal bémol, la fibre en aérien est plus longue à installer que par voie souterraine à cause des « délais administratifs et d’études ». Au final, le chantier est important et Orange prévoit d’user de ce dispositif en majorité dans les deux à trois années à venir dans la ville. En espérant que le déploiement soit terminé d’ici à 2022.
A noter que dans le cadre du Plan France Très Haut Débit, Antoine Darodes, directeur de l’Agence du Numérique, avait indiqué en 2015, qu’à l’échelle nationale et d’ici à 2022, plus d’un tiers des déploiements devrait s’appuyer sur des infrastructures aériennes, parfois jusqu’à 80% dans le cadre de déploiement de réseaux d’initiative publique dans des zones particulièrement rurales.