05/11
Orange et Deutsche Telekom : des discussions de fusion en toute discrétion
Des pourparlers au sujet d’un projet de fusion entre les deux groupes ont pris place entre mai et septembre 2017.
Si Stéphane Richard a reçu le soutien public de l’Etat quant à son renouvellement à la tête d’Orange, celui-ci a estimé dans les lignes du Monde que « son bilan et sa feuille de route sont apparus convaincants » aux yeux de Bercy et de l’Elysée. Le numéro 1 de l’opérateur historique a notamment défendu devant l’Etat sa stratégie en matière d’innovation, de cybersécurité et de d’investissement dans les réseaux pour les années avenir mais n’a rien présenté en termes de consolidation à l’international. Pas étonnant pour Le Monde qui révèle que le gouvernement est encore un peu « échaudé » par des discussions au sujet d’un projet de fusion qui ont eu lieu en catimini entre Orange et Deutsche Telekom entre mai et septembre 2017. Les pourparlers ont été finalement interrompus, l’opérateur allemand était «deux fois plus gros que l’ex-France Telecom, et l’opération se serait traduite par une absorption pure et simple d’Orange.»
Pour rappel, en juin 2016, le PDG d’Orange n’avait pas caché à l’occasion d’une audition devant la Commission des Affaires économiques de l’Assemblée nationale, que l’opérateur historique était prêt à mener une opération de consolidation à l’échelle européenne alors que le marché français des télécoms semble promis pour l’heure au statu quo (Reuters) . "Cela peut nous amener à faire des mouvements sur la scène européenne pour augmenter notre emprise sur le territoire européen", avait-t-il confié, soulignant qu’atteindre une taille critique permettrait d’améliorer son pouvoir de négociation face à des acteurs puissants comme Amazon, Apple etc.