Rechute d’Altice en Bourse au surlendemain de l’annonce du divorce de ses activités américaines et européennes
Si le titre d’Altice a clôturé en hausse de 10,52% après l’annonce dans la nuit de lundi à mardi de la scission entre Altice USA et Europe, celui-ci a rechuté de façon significative hier, l’action a en effet perdu 7,24% à 9,68 euros. Le rebond espéré par cette annonce aura été de courte durée, les investisseurs ne semblent donc pas convaincus que cette restructuration relance la machine.
Afin de répondre à une demande de "transparence" d’actionnaires désemparés par la structure jugée "complexe" du groupe d’après Dexter Goei, DG d’Altice USA, le groupe a donc enclenché le divorce de ses activités américaines sous la bannière Altice USA (Suddenlink, Cablevision) et européennes soit Altice Europe (SFR, Portugal Telecom, BFM, Libération, l’Express etc). D’après l’AFP, « Cette restructuration se fera par le biais d’une répartition secondaire d’actions (spin-off) qui séparera Altice USA de Altice NV, la maison-mère du groupe de droit néerlandais. La séparation permettra à chaque entité de se concentrer davantage sur les opportunités de création de valeur sur leurs marchés respectifs et assurera une plus grande transparence pour les investisseurs ».
Plus concrètement, Si Altice NV détient aujourd’hui 67,2% de son entité américaine, la séparation, finalisée au premier semestre 2018, permettra à Patrick Drahi de maintenir son emprise sur les deux entités, le milliardaire détiendra au moins 51% des droits de vote d’Altice USA. Toujours selon l’agence de presse, un dividende de 1,5 milliard de dollars devrait être versé par les actionnaires d’Altice USA, une fois la scission actée.
En clair, cette opération permet à Patrick Drahi de désolidariser ses intérêts outre-Atlantique où il mise avec zèle, de la mauvaise passe du groupe en Europe. «Altice va siphonner la trésorerie de sa filiale américaine avant la scission, de manière à renflouer le futur groupe Altice Europe, qui devra voler de ses propres ailes», ont estimé de leur côté les analystes de Aurel BGC. Chez SFR, rien ne change, l’heure est à la relance.
Source : AFP