L’ANFR publie sa première liste des “points atypiques”, ces lieux où l’exposition aux ondes électromagnétiques dépasse de loin le niveau global national
L’Agence nationale des fréquences (ANFR) publie la première liste de « points atypiques ». Il s’agit de lieux où les niveaux d’exposition du public aux ondes électromagnétiques dépassent substantiellement ceux généralement observés à l’échelle nationale. L’exposition de ces points reste néanmoins toujours inférieure aux valeurs-limites prévues par la réglementation (les valeurs-limites sont fixées par un décret entre 28 V/m et 87 V/m, selon les fréquences utilisées).
Au total, 15 points atypiques ont été identifiés (tableau ci-dessous) parmi les 3 836 mesures effectuées sur la période considérée du 1er janvier 2017 au 14 décembre 2017 et dont les rapports étaient disponibles au 14 décembre 2017.
Depuis plusieurs années, l’ANFR communique auprès des exploitants sur une valeur d’attention de 6 V/m qui a suscité de leur part des actions préventives, ce qui explique a priori le faible nombre de points atypiques identifiés en 2017. Les niveaux sont compris entre 6 et 11,3 V/m avec une moyenne à 7,8 V/m. Ces points atypiques sont observés à la fois en extérieur et en intérieur dans des zones denses urbaines. Dans treize cas, le contributeur principal est la téléphonie mobile et dans les deux autres cas, il s’agit d’émetteurs de l’audiovisuel.
Les traitements pour résorber les points atypiques sont de la responsabilité des exploitants et consistent soit à réduire la puissance d’émission, soit à éteindre une technologie en téléphonie mobile ou un secteur.
L’ANFR prévoit à l’avenir de préciser la définition des points atypiques au moyens d’études supplémentaires, d’opérer des vérifications en amont de l’installation des émetteurs ou encore d’intégrer des mesures collaboratives à partir d’informations remontées par des utilisateurs volontaires équipés de smartphones et intégrant une application développée par l’Agence.