Caméra de surveillance mal sécurisée : un site russe diffuse les images de près de 1 000 caméras françaises
Les caméras de surveillances connectées par internet connaissent un essor croissant tout comme les objets connectés pour la domotique. Mais dans ce marché nouveau fait de promesses de sécurité renforcée en vous permettant de surveiller et contrôler votre domicile à distance, la sécurité des dispositifs est encore si peu prise en compte que bon nombre de ces appreils sont totalement ouverts et accessibles sur internet sans aucun mot de passe.
Le site russe Insecam, qui se présente comme “le plus grand annuaire mondial des caméras de surveillance en ligne” vous propose donc en quelques clics de regarder les images captées par une des 931 caméras non sécurisées recensées en France.
Des dispositifs de 121 pays à travers le monde sont consultables sur le site. La recherche peut s’effectuer non seulement en fonction du pays mais également en fonction du type de lieux surveillés.
Var Matin constate que même si le recensement n’est en soi pas illégal cela devient vite choquant lorsqu’on se retrouve “par écran interposé dans le service de réanimation d’un grand hôpital français ou dans la chambre à coucher d’un habitant de la ville d’Holland, aux États-Unis”.
Le quotidien, qui a enquêté sur cette plateforme, a interrogé l’adjudant-chef Jean-Luc Ori des N-Tech qui confirme la légalité d’une telle plateforme “Les plateformes de ce type se contentent de référencer ce que les gens eux-mêmes mettent en accès libre sur Internet. Or, le référencement n’est pas illégal en soi.”
Et de conclure sur un message à l’adresse des citoyens français en utilisant une comparaison relativement parlante “Les gens doivent prendre conscience qu’ils évoluent désormais dans un univers de plus en plus numérique… Et qu’ils apprennent à y fermer leur porte et leurs fenêtres comme ils le font dans le monde réel.”
Alors si vous possédez ce type de dispositif connecté assurez vous qu’il soit protégé efficacement.