Cela se précise. Le gouvernement pencherait en plus de la 4G fixe pour une solution satellitaire afin de désenclaver les zones isolées d’ici à 2022. Un deal pourrait prendre forme avec la filière spatiale. Pour Orange, cette solution est trop coûteuse.
Si le premier objectif du Plan Très Haut Débit est de couvrir en 2022 100% du territoire en très haut débit (dont 80% en fibre), à cela le président Emmanuel Macron a ajouté un deuxième objectif intermédiaire, le "bon" très haut débit à horizon 2020 grâce au mix technologique. Les acteurs du secteur semblent d’ailleurs en majorité sur la même longueur d’onde et s’accordent à dire que la 4G fixe est en cela une solution alternative toute trouvée à court terme. Oui mais d’après les informations de
La Tribune, l’Elysée et Matignon opteraient également
«en faveur d’une solution portée en partie par la filière spatiale française (Eutelsat, Thales et Airbus), qui souhaite qu’Orange commercialise une capacité satellitaire pour un marché évalué entre 500.000 et 800.000 foyers. » Une proposition pas du tout au goût de l’opérateur historique qui juge l’idée « inacceptable » et trop onéreuse. « Eutelsat a proposé au leader français des télécoms d’investir 1,2 milliard d’euros pour ses nouvelles capacités satellitaire pendant 15 ans », précise l’hebdomadaire. Concrètement, l’opérateur de satellites commerciaux proposerait à Orange de lui vendre « de la capacité pour 14 euros environ par foyer pour une offre à 8Mb/s ». L’opérateur pourrait ensuite la vendre aux particuliers à 40 euros pour 8 Mb/s et 60 euros pour 30Mb/s/. Orange qui par le biais de sa filiale Nordnet revend déjà les offres des acteurs de la filière spatiale, estime que cette technologie n’est pas suffisamment privilégiée et pas suffisamment appréciée (problèmes de latence etc…), le marché du satellite ne représentant dans l’hexagone qu’environ 100 000 clients. L’opérateur historique souhaiterait aujourd’hui que tous ses rivaux, Free, SFR et Bouygues Telecom se retrouvent autour de la même table. Une idée serait de créer un RIP satellite avec l’aide financière de l’Etat pour ainsi couvrir tous les villages et hameaux où la fibre ne peut être tirée.
En 2022, 5,1 millions de locaux n’auront toujours pas accès à internet à 30 Mb/s et 1,2 millions d’entre eux seront toujours sous la barre des 8 Mb/s » a expliqué Pierre-Michel Attali, Directeur du Pôle Territoires Numériques à l’Idate, lors de la présentation d’une étude commune avec le CNES l’été dernier. Pour les industriels des RIP (Firip), la 4G fixe et le satellite constituent des solutions fiables, peu coûteuses et disponibles à court terme. L’offre d’accès à internet par satellite constitue d’après eux un bon complément en haut débit pour les zones d’habitations éparses, dont les coûts de raccordement seraient trop élevés pour la collectivité avec d’autres technologies.
Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox