Orange passe à l’offensive sur les RIP et tacle SFR
L’opérateur historique souhaite fumer le calumet de la paix avec les élus.
Après avoir intégré la FIRIP il y a deux jours alors qu’SFR a été évincé un mois plutôt de cette même fédération, Orange passe à l’offensive sur les collectivités et sur les réseaux d’initiative publique. L’opérateur historique prévoit d’accélérer son calendrier et ainsi de renforcer son empreinte de co-investisseur au-delà des prises FTTH RIP déjà cofinancées. Lors du congrès des maires qui se tient actuellement, son directeur des relations avec les collectivités locales, Cyril Luneau a tenu à souligner qu’Orange avait bel et bien « changé d’attitude ». « Plus à l’écoute, plus humble » qu’auparavant vis-à-vis des élus, l’opérateur serait aussi plus «conscient des impatiences de couverture ». Exit les frictions passées avec les collectivités, place désormais à la prise en considération « des demandes spécifiques » sans imposer «de solutions trop globales». Et cela semble plutôt bien marcher puisque l’opérateur a signé récemment avec 6 départements dont la Mayenne en duo avec Free. Une collaboration qui devrait se poursuivre sur d’autres RIP.
«Nous avons déployé 9 millions de prises et nous sommes désormais sur un rythme de 2 millions de nouvelles prises pour 2017. Nous tenons notre calendrier quelles que soient les zones à couvrir. Bien sûr, ce n’est pas encore parfait mais les maires s’aperçoivent que les choses se font. Parce que aussi, certains de nos concurrents font illusion" ajoute Cyril Luneau pour qui le projet de fibrer la France seul sans argent public de SFR «n’a aucune crédibilité… financière ou technique. Les élus vont vite le savoir et cela ne changera rien à nos objectifs».
Orange confirme par ailleurs qu’il atteindra ses objectifs prévu pour 2020 sur la zone AMII et ne lâchera pas les 80% dont il a la charge alors que SFR souhaite un repartage à 50/50. Une idée rejetée par le gouvernement récemment.